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Fruits du baobab, PhytoTrade Africa
Dans le cadre de leur participation au SIA, le FFEM et l’AFD ont décidé de mettre en avant deux filières de produits naturels soutenues par l’association commerciale régionale d’Afrique australe PhytoTrade Africa (PTA). L’huile de marula et la poudre de baobab sont présentées ainsi que les modes de collecte des fruits et de transformation en poudre ou en huile.

En aidant à la structuration de plusieurs filières de produits naturels, de l’amont jusqu’à l’aval, le projet mené par PTA avec le soutien de l’AFD et du FFEM cherche à promouvoir des modes de production et de commercialisation qui soient à la fois écologiquement durables et socialement responsables, au bénéfice des communautés rurales.

PhytoTrade Africa : Une « plateforme » aux compétences variées

L’association PhytoTrade Africa, PTA, est née en 2001, de l’initiative de 3 ONG basées respectivement au Zimbabwe, au Botswana et en Namibie. Travaillant séparément sur la mise en place de filières locales de plantes et de fruits sauvages, notamment le marula, elles avaient les mêmes besoins en termes de recherche et d’accès aux marchés, dont le coût et les résultats pouvaient être mutualisés, via la création d’une telle association commune. C’est au sein de PTA qu’aujourd’hui se précisent les stratégies de valorisation des  filières de produits forestiers non ligneux, dont la griffe du diable, le baobab, le ximénia, le mafura, dans la sous-région d’Afrique australe. La charte, à laquelle s’engagent les adhérents de PTA, se décline selon trois grands principes : i) gestion raisonnée et durable des ressources naturelles, ii) relations éthiques et durables, entre les PME chargées de la commercialisation et les communautés rurales de collecte et de transformation des produits, et iii) développements de filières inclusives et résilientes. L’association PTA compte aujourd’hui 12 000 adhérents, dont plus de 70 PME, répartis sur 9 pays d’Afrique Australe, et soutient 9 filières «focales».

Valorisation de produits naturels et gestion communautaire des ressources : au cœur du projet PTA
Au travers de sa charte éthique et dans le respect du principe d’accès et de partages des avantages (APA, Protocole de Nagoya de Convention sur la Diversité Biologique), les membres de PTA s’engagent à mettre en place des plans de gestion durables des espèces ciblées et à respecter des relations commerciales équitables.

En s’associant à l’initiative portée par PTA, le FFEM et l’AFD entendent démontrer que valoriser, de manière concertée et responsable, certains produits naturels et savoirs traditionnels contribue à  préserver les écosystèmes dont ils sont issus et à freiner la déforestation, tout en améliorant le revenu des communautés rurales, premiers bénéficiaires du projet. Les bénéfices et retombées sont à tous les niveaux : diversification et augmentation des revenus des communautés ; développement des petites industries de transformation ; augmentation des ventes au bénéfice des adhérents ; gestion durable de l’environnement et des forêts ; adaptation au changement climatique (résilience des écosystèmes en zone aride).

L’huile de marula et la poudre de baobab
Zoom sur deux produits naturels présentés au SIA.

Légèrement jaune, avec une odeur prononcée de noix, l’huile de marula a un taux d’oxydation faible pour des propriétés anti-oxydantes élevées. Très riche en vitamines C et E, en acide oléique, en minéraux et en acides gras mono-insaturés, elle assouplit, hydrate et revitalise naturellement la peau. Ses propriétés sont donc très recherchées dans le secteur de la cosmétique. L’exploitation locale de la ressource est principalement assurée par les femmes. L’exploitation locale et le marché informel du secteur du marula sont importants et les produits de mauvaise qualité. L’enjeu est donc de développer un secteur formel de qualité et des technologies adaptées, pour une exploitation raisonnée de la ressource. C’est la mission de la coopérative  EWC  (Eudafano) située en Namibie et soutenu par PTA.

La poudre de baobab, également exposé au SIA, est issue du fruit du baobab, également appelé « pain de singe », contient plus de vitamine C que les oranges, plus de fer que la viande rouge et c’est une source  importante de minéraux  alcalisés alcalinisés. PTA a d’abord soutenu la filière baobab au Malawi, mais appuie également des ONG et des PME impliquées dans cette filière dans d’autres pays d’Afrique australe. La compagnie TreeCrops, au Malawi, en partenariat avec les communautés locales, gère sa ressource de manière durable grâce à la mise en œuvre de plans  de gestion et d’un système de suivi arbre par arbre, afin d’assurer un renouvellement de l’espèce par sélection naturelle. Ainsi, la capacité de production s’accroît tout en valorisant et en préservant les zones forestières et les écosystèmes où poussent le baobab.

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Visualisez la plaquette sur les filières durables avec Phytotrade

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