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Embarcations au bord de la plage
Un financement de 1,51 million d’euros du FFEM au bénéfice de l'ONG Conservation International vient soutenir le Gouvernement des Philippines dans la mise en oeuvre de solutions d'adaptation pour construire la résilience des territoires côtiers et des communautés face aux conséquences du changement climatique.

Articuler infrastructures vertes et grises

Le projet vise à démontrer le potentiel des systèmes naturels pour favoriser l’adaptation aux conséquences du changement climatique et la pertinence de l’articulation des infrastructures grises (ingénierie classique) et vertes (conservation des écosystèmes) pour construire la résilience des territoires côtiers et des communautés notamment suite au passage de typhons.

Il fournira pour cela sur plusieurs sites pilotes des solutions d’adaptation vertes et grises, à la fois fondées sur des approches basées sur les écosystèmes, dites "vertes", et complétées par des infrastructures classiques, dites «grises». Le projet favorisera l'intégration de ce type de solutions dans les politiques de protection du littoral aux échelles régionale, nationale et internationale.

Les Philippines : forte vulnérabilité aux effets du changement climatique
Les Philippines font partie des pays les plus exposés aux conséquences du changement climatique et notamment à l'augmentation de la fréquence des typhons.

Des événements climatiques imprédictibles, comme les typhons, les fortes tempêtes et les sécheresses, ont des impacts particulièrement forts sur les petits territoires insulaires des Philippines.

L’intensité et la fréquence de ces phénomènes ne cessent d'augmenter, comme par exemple le typhon Haiyan (Yolanda) qui a touché les Philippines en 2013, avec près de 1,5 million de familles affectées, 6 300 décès et 918 260 familles déplacées. Elles ont sévèrement réduit la résilience des communautés côtières et la capacité des gouvernements nationaux, provinciaux et locaux à répondre à ce type de catastrophe.

Ces dernières années les communautés, les gouvernements et diverses organisations dans le monde ont consacré des ressources importantes pour renforcer la résilience des zones côtières et s’adapter au changement climatique.

S'inspirer de la nature pour s'adapter aux effets du changement climatique
Les ouvrages traditionnels d’ingénierie civile (infrastructures "grises"), tels des ouvrages de protection côtière, des digues, des épis, ont souvent été favorisés en raison de leur efficacité et de leurs coûts faciles à déterminer et à comparer. Ces infrastructures en général très onéreuses génèrent cependant souvent des effets secondaires non anticipés, telle l’érosion côtière, et nécessitent un suivi et un entretien sur le long terme qui s’avèrent généralement onéreux.

De nouvelles approches ont été récemment mises en œuvre pour promouvoir des solutions basées sur la nature pour l’adaptation des communautés face au changement climatique. C'est le cas des techniques d'adaptation fondées sur les écosystèmes (infrastructures "vertes").

Combiner démonstration pilote et promotion au niveau national

Fort de son expérience dans la mise en œuvre de projet côtiers de conservation de la biodiversité, Conservation International (CI) a décidé de travailler, avec des partenaires aux Philippines, à la mise en œuvre sur des sites de démonstration pilote, et à la promotion au niveau national, de solutions d’adaptation basée sur l’articulation d’infrastructures «vertes» et «grises» pour renforcer la résilience des communautés côtières des îles des Philippines.

Ces projets de démonstration seront mis en œuvre sur plusieurs sites de la Municipalité de Concepcion (province d’Iloilo). Cette municipalité a été très fragilisée par les impacts de Haiyan et sa population est sensibilisée à la protection de l'environnement. Plusieurs projets de réhabilitation de mangroves ont été mis en œuvre à Concepcion et les conditions naturelles du littoral municipal sont favorables à la mise en œuvre de projets d’infrastructures vertes/grises. La municipalité de Concepcion est par ailleurs très dynamique et bénéficie d’un fort soutien communautaire, gage de réussite de ce type de projet.

La contribution du FFEM pour réaliser ce projet est de 1.510.000 €, elle représente 33,7 % du montant total du projet (4,48 M€). La durée du projet co-financé par le FFEM est de 4 ans.

Ce projet s'inscrit dans la continuité de la Déclaration d'intention concernant la protection de l'environnement et le développement durable des ressources marines face au changement climatique aux Philippines, signée le 26 février 2015 par Madame Ségolène Royal, ministre français de l'Environnement, et par Monsieur Albert de Rosario, ministre philippin des Affaires étrangères.