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COI © Janique Etienne FFEM
Le projet de Gestion durable des zones côtières de la Commission de l’océan Indien (GDZCOI), financé par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), a organisé, du 5 au 8 mars, un atelier de restitution sur l’île de Sainte-Marie (Madagascar).
Durant une semaine, une quarantaine d’acteurs du développement durable et représentants des Etats membres de la COI, de représentants des partenaires au développement (FFEM, Agence française de développement et ministère français des Affaires étrangères), de partenaires techniques (GRET et Shoals Rodrigues) et de membres des communautés locales directement impliquées sur le terrain dans des projets de conservation ou d’activités respectueuses de l’environnement ont partagé et débattu de leurs expériences de travail, d’échanges et d’autonomisation dans le cadre du projet GDZCOI.

Capitaliser sur les réseaux et les acquis des précédents projets environnement de la COI
Le projet GDZCOI a consolidé « une authentique communauté d’acteurs locaux et régionaux du développement durable ainsi que des expertises techniques au sein des Etats membres », a souligné Gina Bonne, chargée de mission « Environnement durable et changement climatique » de la COI. Le projet a promu une approche holistique de la gestion des milieux et ressources naturelles des îles de l’Indianocéanie : c’est la gestion intégrée des zones côtières (GIZC), des crêtes aux récifs.
Pour ce faire, le projet GDZCOI a mis en place un programme d’échanges régionaux entre acteurs du développement durable. Au total, ce sont 24 échanges régionaux mobilisant 117 personnes qui ont été organisés. Au programme : protection des tortues marines, suivi des récifs coralliens, sensibilisation et éducation à l’environnement, écotourisme, promotion de filières économiques respectueuses de l’environnement, gestion des mangroves et forêts ou encore gestion des déchets…. Au retour des missions d’échanges, les bénéficiaires ont partagé leurs expériences auprès des acteurs nationaux.
Le programme a permis de promouvoir les bonnes pratiques de GIZC en sensibilisant finalement plus de 300 acteurs de terrain et en favorisant l’émergence d’actions concrètes sur le terrain. C’était le cas à Maurice où, suite à une mission de représentants d’ONG et autorités mauriciennes auprès de Kélonia, centre de recherche et de sensibilisation pour la protection des tortues marines à La Réunion, il a été décidé de créer un comité national visant la préservation de cet animal emblématique et la restauration des sites de pontes.

 

 

Renforcer les réseaux régionaux de conservation des écosystèmes naturels
A l’instar du réseau récif, également soutenu par les projets ISLANDS et Biodiversité de la COI sur financement européen, ou encore du réseau baleines « IndoCet » avec notamment la création d’un site web et d’un outil en ligne centralisant les données et facilitant l’échange d’informations entre les acteurs du réseau.
En mettant en réseau, en débusquant et valorisant les bonnes pratiques qui concilient respect des milieux naturels, adaptation au changement climatique et croissance économique durable ou encore en soutenant des projets portés par les communautés locales, le projet GDZCOI contribue très concrètement à la réalisation des ODD, a souligné Janique Etienne, chargée de projet du FFEM.

Représentant la primature de la République malgache, le général Mamy a rappelé que la pression sur les côtes ne fera que grandir à cause de la croissance démographique, des besoins économiques des îles en développement et des effets du changement climatique. Aussi, il s’est félicité des activités du projet GDZCOI qui doivent fournir, la base d’une nouvelle dynamique pour une gestion durable des territoires avec l’implication directe des techniciens de l’environnement, des partenaires techniques et financiers et surtout des communautés locales.