Alors que l'Afrique centrale abrite environ 10% de la biodiversité mondiale, l’aménagement des forêts dans cette région progresse régulièrement depuis 2000. On estime en effet qu’au cours des 10 prochaines années, un peu plus d’un tiers de la forêt dense, affectée par les concessions industrielles, sera aménagé.
Les enjeux environnementaux propres à cette région sont donc importants et en grande partie liée à la gestion durable de la forêt dense du bassin du Congo. Le renforcement de l'engagement des grandes entreprises des pays d'Afrique centrale dans les processus de certification du bois constitue une réponse à ces enjeux, puisqu'il contribue à la préservation des surfaces forestières et de leurs fonctions éco-systémiques.
Le développement de la gestion responsable des forêts représente enfin l’un des meilleurs moyens de renforcer la résilience des forêts du bassin du Congo face au changement climatique.
Le projet se structure autour de 3 axes principaux :
- Un axe scientifique qui vise à améliorer la durabilité des aménagements forestiers par une meilleure compréhension des facteurs environnementaux influençant la dynamique forestière, ainsi que de l'impact de l'exploitation forestière sur cette dynamique et sur la fixation du carbone.
- Un axe opérationnel permettant de traduire les résultats scientifiques par une amélioration des pratiques actuelles d'aménagement forestier. L'objectif est de renforcer les calculs d'aménagement et d'élaborer des outils spécifiques à destination des opérateurs privés pour améliorer le suivi de la dynamique forestière. Les résultats des actions scientifiques de DynAfFor seront utilisés pour donner les moyens aux administrations forestières d'améliorer les normes nationales.
- Un axe de mobilisation des acteurs, qui est une priorité pour DynAfFor, associe le plus en amont possible les Ministères des Forêts, les opérateurs privés, les services de recherche nationaux et certaines ONG ou institutions internationales impliquées sur ces sujets.
En visant la durabilité de l’aménagement forestier, le projet garantit à la fois des ressources financières aux Etats et le développement local par la redistribution de ces ressources dans le cadre des processus de décentralisation en vigueur.
- Assurer une importante source d’emploi dans des pays où la main d’œuvre demeure très peu qualifiée
- Eviter la conversion des forêts vers d’autres spéculations plus lucratives en cas d’appauvrissement des forêts en essences commerciales
- Participer au développement local, économique et social du pays
- Contribuer à la pérennité de l’aménagement et de la gestion forestière, garante de la préservation de l’environnement du bassin du Congo (qui représente l’une des plus fortes concentrations mondiales de biodiversité) et de l’environnement mondial
Chargée de projets - Aurélie Ahmim-Richard
Ahmim-Richarda@afd.fr