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Paysage d'Ethiopie - Projet AVACLIM - CARI
Les 11 et 12 janvier dernier s’est tenu à Montpellier un atelier bilan du projet AVACLIM soutenu par le FFEM et le GEF-FAO au bénéfice du Centre d’actions et de réalisations internationales (CARI) et de sept partenaires de terrain. Retour sur les enjeux initiaux du projet et ses enseignements.

D’une durée de 3,5 ans, l’enjeu du projet AVACLIM était de contribuer à développer l’agroécologie en zone sèche afin de lutter contre le changement climatique sur trois continents : Afrique (Sénégal, Burkina Faso, Maroc, Ethiopie), Asie (Inde) et Amérique Latine (Brésil).

 

Si de nombreux acteurs développent de longue date une approche et des techniques d’agroécologie en zone sèche, il subsiste cependant :

- une insuffisante capitalisation des expériences, 

-  un déficit de validation scientifique des résultats et impacts obtenus et d’analyse des facteurs et freins au développement et au succès des pratiques agroécologiques, 

- et un manque de soutien de la part des politiques publiques. Les trois facteurs étant intrinsèquement liés. 

Afin de remédier à ces constats, le projet AVACLIM avait pour ambition de renforcer les capacités des acteurs de l’agroécologie, d’évaluer des initiatives sur 14 territoires et enfin d’élaborer des actions de plaidoyer scientifique en faveur des politiques publiques et de capitaliser sur les résultats obtenus.

Les acteurs du projet ont ainsi proposé de concevoir et tester une méthode d’évaluation des initiatives agroécologiques, afin d’en renseigner les impacts sociaux-économiques et agro-environnementaux, ainsi que d’en comprendre les facteurs de réussite.
Conçue par un consortium de recherche (IRD-CIRAD-Montpellier Supagro), la méthode « AVACLIM » fut testée sur une sélection de 14 initiatives agroécologiques dans les pays sélectionnés sur les 3 continents afin d’obtenir des retours diversifiés.

Sur la base de ces 14 initiatives évaluées, des résultats préliminaires ont été présentés lors de cet atelier de bilan. Notamment certaines tendances ressortent, les initiatives présentant des bons scores sur le recours limité aux produits phytosanitaires, sur la résilience et sur la santé et la sécurité alimentaire (qualité sanitaire des productions, diversité des productions, couverture des besoins alimentaires, etc.)

 

Séminaire scientifique AVACLIM : Discours d'ouverture par M. Burger, Président du CARI (©CARI)

Concernant la construction du plaidoyer sur la base des résultats des évaluations des initiatives pilotes, elle reste à poursuivre, en déployant la méthodologie à l’évaluation de nouvelles initiatives. 

Par ailleurs, cet atelier a été l’occasion de mettre en perspective la méthode « AVACLIM »  avec d’autres méthodes complémentaires, comme la méthode « TAPE » développée par la FAO et la méthode développée par le Groupe Technique en Agroécologie (GTAE).  

Séminaire scientifique AVACLIM (©CARI)

 

« L’atelier a également permis de confirmer l’utilité de mener un travail de capitalisation sur ces différentes méthodes d’évaluation des performances et impacts de l’agroécologie, avec l’idée de clarifier l’utilité de chaque méthode en fonction des acteurs, des besoins, des contextes et des objectifs que l’on recherche au travers de l’évaluation. » indique Aurélie Ahmim-Richard, Responsable de Projets Agriculture et Forêts au FFEM.