• logo linkedin
  • logo email
Mangroves de Mayotte
Après la COP 27 Climat, la COP15 Biodiversité débute à Montréal le 7 décembre jusqu’au 19 décembre 2022 pour établir un plan d’action global en faveur de la biodiversité, intimement liée aux enjeux climatiques. Des écosystèmes sains sont précurseurs d’économies résilientes et plus de la moitié du PIB mondial, soit 41 700 milliards de dollars, en dépend. Ils sont également essentiels pour atteindre les Objectifs de développement durable et limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C.

Face à l’urgence du déclin de la biodiversité décrite dans les rapports de l’IPBES et ses conséquences sur la population humaine, le futur cadre mondial doit s’attaquer aux principaux facteurs de ce déclin en fixant les objectifs à 2030 et 2050 en matière de conservation, d’utilisation durable et de partage juste et équitable des avantages liés à la biodiversité.

De nombreuses questions seront négociées à l’occasion de cette COP 15 tant sur les objectifs que sur les moyens pour les atteindre. Il est important que les solutions englobent l’ensemble de la société, du secteur financier et des entreprises aux gouvernements, en passant par les ONG et la société civile. La participation des peuples autochtones et des communautés locales aux processus décisionnels relatifs à la nature, ainsi que la reconnaissance de leurs droits sur les terres, sont particulièrement importantes. 

Dans ce contexte, lors de la COP 15, le FFEM souhaite démontrer :
- la faisabilité de solutions convergentes Biodiversité – Climat – Développement au bénéfice des populations locales ;
- la capacité de mobilisation de ressources financières pour la conservation de la biodiversité via des mécanismes financiers innovants. 


Plusieurs financements engagés par le FFEM seront formalisés avec les bénéficiaires lors de la COP15 ou en marge de celle-ci.

La convention de financement du projet WIOCOR sera signée le 14 décembre par le FFEM et l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), en présence de la Secrétaire d’Etat à l’Ecologie. Ce nouveau projet vise la résilience côtière et marine fondée sur les herbiers marins dans l’Océan indien.  Il propose une démonstration innovante de la valeur et de l’efficacité de solutions intégrées à l’écosystème d’herbiers marins, articulant à la fois chaine de valeur durable et conservation, dans une optique de protection environnementale et de résilience socio-écologique des territoires et des communautés locales. Dépendant de ces écosystèmes critiques, des espèces uniques et plus de 60 millions de personnes sont en danger.

Au lancement de la COP15, le FFEM et le Ministère des Finances du Maroc ont signé la convention de financement d’un projet de renforcement du Parc National d’Ifrane (PNI). En partenariat avec l’Agence Nationale des Eaux et Forêts du Maroc, le FFEM accompagne ce parc qui concentre les Cédraies de l’Atlas, des écosystèmes d’importance mondiale où des activités agricoles et d’élevage, d’exploitation du bois, et touristiques coexistent. Le PNI a ainsi été sélectionné comme lieu d’expérimentation pour mettre en œuvre la stratégie nationale « Forêts du Maroc 2020-2030 », qui vise notamment  à valoriser les parcs nationaux par un tourisme responsable et des activités de pleine nature maitrisées, en associant les communautés locales, et en cohérence avec la richesse du patrimoine naturel et sa sensibilité. Les sports de nature constituent une opportunité pour le développement local, la correction des inégalités territoriales et un vecteur de promotion sociale en particulier pour les jeunes et les femmes. Le projet pourra servir de modèle réplicable pour les autres Parcs Nationaux au Maroc. Cette initiative du FFEM s’inscrit en étroite complémentarité avec le programme « Ghabati, Hayati » soutenu par l’AFD et Expertise France pour accompagner le déploiement de la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 » à l’échelle nationale.

En marge de la COP15, le FFEM et la fondation Pacifico signeront le financement de l’assistance technique au Fonds fiduciaire de conservation PACIFICO. L’objectif : mettre en place des approches innovantes en matière de gouvernance régionale, de promotion de nouvelles technologies et de modèles d'économie bleue durable tout en aidant à consolider la viabilité financière de la conservation du corridor biologique de la région du Pacifique Tropical Centre‐Est reconnu par le Panama, le Costa Rica, la Colombie et l’Equateur lors de la COP26. En protégeant la biodiversité côtière et marine au niveau régional et en soutenant les initiatives d’économie bleue, le projet contribue à la préservation des aires marines protégées (AMP) et au développement social et économique des communautés côtières de la région. 

Enfin, le projet Terr’Indigena soutenu dans sa première phase par le FFEM et l’Agence française de développement sera également mis en lumière par la signature, le 13 décembre, de sa seconde phase avec l’AFD qui vise à pérenniser ses impacts. La première phase de cette initiative a permis d’accompagner 18 communautés autochtones du Brésil, de Colombie et d’Équateur pour améliorer leurs conditions de vie et protéger 17 millions d’hectares de forêt amazonienne. 

Ces projets, comme de nombreux projets soutenus par le FFEM, pourront être des sources d’inspiration pour la mise en œuvre concrète du cadre mondial pour la biodiversité par les pays réunis à la CoP15.