Alors que les Nations unies ont déclaré ouverte la Ocean Decade, la Fondation Tara présentera à Paris les travaux scientifiques du projet « Plancton Océanique, Climat et Développement » menés par des chercheurs du consortium Tara Oceans, issus de quatre pays (Argentine, Brésil, Chili, Togo). Une grande première ! Les recherches seront présentées à la communauté scientifique mais également aux décideurs politiques.
Leurs études concernent les microorganismes planctoniques, l’une des pièces absolument fondamentale du puzzle pour comprendre le fonctionnement des écosystèmes marins et leurs évolutions futures face au changement climatique. Ces études sont principalement axées sur les zones océaniques qui contiennent peu ou pas d’oxygène. Ce manque ou cette absence d’oxygène impose des conditions environnementales très particulières, avec lesquelles peu d’organismes sont en mesure de composer. Ces zones dites « mortes » sont encore trop peu connues alors qu’elles sont en train de s’étendre sous l’effet du réchauffement climatique. Il est donc important de comprendre comment l’océan et les organismes qui y vivent vont réagir et réagissent déjà à ces modifications.
Le projet « Plancton Océanique, Climat et Développement », porté par la Fondation Tara et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), vise à contribuer au renforcement de l’expertise scientifique des pays en développement. Acquérir ces nouvelles compétences doit permettre à ces pays de participer aux négociations sur la gouvernance de l’océan et de faire valoir les enjeux de leurs régions. L’objectif des chercheurs est d’une part de développer des modèles et des indicateurs scientifiques pour l’observation de la biodiversité marine basés sur l'analyse des systèmes planctoniques et d’autre part de valoriser ces résultats auprès des institutions multilatérales et des décideurs politiques.
En cela, ce projet ainsi que les travaux scientifiques en cours sont pleinement en adéquation avec la future Décennie de l’ONU qui promeut une plus grande coopération scientifique entre les pays, le financement des programmes scientifiques autour des interactions océan et climat et un renforcement des liens entre science et politique.