Ce processus débutera par la mise en place d’un comité préparatoire dès le début de l’année 2016. Ce comité aura pour mission de rédiger les éléments de ce nouvel instrument de mise en œuvre qui sera juridiquement contraignant. Il a été convenu que tout nouveau traité ne porterait pas atteinte aux accords existants ou aux mandats d’autres organes internationaux intéressés.
Le FFEM finance actuellement un projet qui a pour objectif final la conservation et l’exploitation durable des écosystèmes de monts sous-marins et sources hydrothermales du sud-ouest de l’Océan Indien. Il est mis en œuvre par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et porté par le Ministère des Affaires Etrangères et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui a pour objet ces zones au-delà de la juridiction nationale.
A l’instar d’autres projets ou études similaires, les résultats de ce projet viendront nourrir les discussions lors de ce processus préparatoire au sein des Nations Unies en apportant des éléments techniques et par son approche régionale aux questions de gouvernance des zones au-delà de la juridiction nationale.
Bien qu’il n’ait pas été possible de s’accorder sur la date de fin des futures négociations, l’Assemblée Générale des Nations Unies devra prendre une décision d’ici à septembre 2018 sur la tenue d’une conférence intergouvernementale.
Même si le résultat final demeure incertain, beaucoup ont de grands espoirs pour le nouveau traité.
Il pourrait permettre de définir un réseau global d’aires marines protégées, intégrer la conservation de la biodiversité dans les instances de gouvernance du secteur de la pêche en haute mer, du transport maritime, des activités minières relatives aux grands fonds marins, et assurer un meilleur accès aux ressources génétiques marines. Le nouveau traité pourrait aussi favoriser de nouvelles découvertes scientifiques et commerciales tout en assurant que les bénéfices soient partagés par tous.
Un instrument juridiquement contraignant pour la conservation et l’utilisation de la biodiversité marine est essentiel pour assurer notre futur et celui des générations à venir. Pour les deux tiers des océans situés au-delà de la juridiction nationale, la coopération internationale est la seule voie possible.