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Alliance méditerranéenne des zones humides
Chaque année, la Journée mondiale des zones humides est l'occasion de sensibiliser à l'importance de ces écosystèmes (marais, prairies humides, mangroves…), qui sont essentiels aux équilibres naturels et contribuent significativement à la réduction de l’impact du réchauffement climatique, en étant par exemple des barrières naturelles contre l’érosion côtière, les tempêtes et les inondations.

Dans ses actions en faveur des zones humides, le FFEM intègre les Solutions Fondées sur la Nature (SfN) qui reposent sur l’utilisation de ces écosystèmes et de leurs services pour répondre aux défis environnementaux et socio-économiques.

Le FFEM œuvre à assurer la préservation et la gestion durable de ces écosystèmes aquatiques menacés depuis plusieurs décennies par la pression des activités humaines. En 2019, le FFEM initia auprès de la Tour du Valat son soutien à la consolidation de l’Alliance méditerranéenne pour les zones humides, un réseau d’acteurs issus de la société civile qui œuvre à la préservation du bassin méditerranéen et de ses zones humides. Cette Alliance favorise la mise en réseau des acteurs locaux, la diffusion des savoirs scientifiques et la mutualisation des ressources pour une action concertée et efficace dans le pourtour méditerranéen.

Six années plus tard, la réussite de ce réseau prouve le rôle crucial de la société civile qui comble le fossé entre la recherche scientifique et la prise de décision politique dans la préservation des zones humides, via une approche par la gouvernance participative et l’implication des populations. Elle se décline aujourd’hui autour de la coopération entre deux réseaux : l’Alliance méditerranéenne pour les zones humides et le Réseau Méditerranéen des Oiseaux Aquatiques.

Depuis sa création, l’Alliance méditerranéenne pour les zones humides a développé divers mécanismes d’entraide qui permettent de mettre en lien les acteurs et leurs capacités d’action pour la préservation de zones humides dans le pourtour méditerranéen. Le système d’alerte rouge, qui permet à n’importe quelle organisation de la société civile de demander du soutien en termes de capacité d’action à l’Alliance a permis par exemple en 2022 d’éviter l’exploitation fermière d’une partie du lac Marmara en Turquie. En 2024, l’Alliance octroya sa quatrième subvention dans le cadre du mécanisme de « Lumière verte » à la Société de Protection des Oiseaux et d’Etude de Serbie, afin de soutenir la préservation des zones humides de Carska Bara.
 

 

En 2018, l’ONG grecque Erimiti Plou, qui œuvre à la préservation de la zone naturelle d’Erimiti sur l’île de Corfou, est parvenue à empêcher un développement touristique massif sur le site, qui aurait amené à la destruction des trois zones humides qui en font sa richesse environnementale. Grâce au mécanisme d’alerte rouge, l’ONG a bénéficié du soutien des membres de la communauté scientifique et de la société civile de l’Alliance, et a su porter sa campagne « Save Erimitis » à l’attention du pays : 

Grâce au système d’alerte rouge, et à la campagne qui a suivi, nous avons réussi à sensibiliser le grand public et à décourager l’investissement dans un projet qui aurait eu de très lourdes conséquences sur. Ce mécanisme a permis de donner de la visibilité et de la force à nos demandes, et à obtenir gain de cause. 

, développe Xenia Tombrou, chargée de communication chez Erimitis Plous.


L’Alliance est aujourd’hui forte d’un réseau de 29 membres provenant de 18 pays, et d’une gouvernance souple et réactive, l’Alliance attire chaque année des nouveaux acteurs issus de la société civile ou du milieu de la recherche, qui souhaite bénéficier de cet effet d’émulation.
 

Il y a aujourd’hui énormément d’initiatives qui émergent, et c’est là la richesse de ce réseau. Cette alliance de structures du pourtour méditerranéen maîtrise et pilote ce mécanisme de mobilisation de la société civile, qui est très flexible, très réactive, avec une gouvernance souple qui permet à chacun d’être acteur ou même leader. 

, explique Jean Jalbert, directeur général de la Tour du Valat.

Il y a aujourd’hui énormément d’initiatives qui émergent, et c’est là la richesse de ce réseau. Cette alliance de structures du pourtour méditerranéen maîtrise et pilote ce mécanisme de mobilisation de la société civile, qui est très flexible, très réactive, avec une gouvernance souple qui permet à chacun d’être acteur ou même leader. 

En soutenant des projets dans les zones humides, le FFEM répond à un double objectif : préserver la biodiversité unique de ces écosystèmes et lutter contre changement climatique. Le FFEM répond ainsi aux Objectifs de Développement des Nations Unies 6 (Eau propre et assainissement), 13 (Action climatique), 14 (Vie aquatique) et 15 (Vie terrestre). Les Solutions Fondées sur la Nature permettent de valoriser les savoirs locaux et d’intégrer des pratiques durables dans l’agriculture, la pêche et l’écotourisme. Le FFEM met ainsi un fort accent à l’appui des initiatives où les communautés locales sont actrices de la gestion des zones humides, ce qui garantit une approche durable et équitable.