« Servir l’action, l’efficacité et l’envol des projets existants et futurs »

publié le 26 Janvier 2022
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PPI, Films au clair de lune
En créant un poste dédié à la capitalisation en septembre 2020, le FFEM en a fait un axe stratégique renforcé pour les années à venir. Clémentine Dardy, qui occupe ce poste, en explique les enjeux et se projette sur les chantiers à venir.
Clémentine Dardy©DR

                                        Clémentine Dardy, en charge de la capitalisation au FFEM

Quelle philosophie sous-tend l’exercice de capitalisation au FFEM ?

Clémentine Dardy : La capitalisation va de pair avec l’innovation, au cœur de l’identité du FFEM. Nous révélons de nouvelles approches, techniques, technologiques, méthodologiques. Une fois ces innovations éprouvées, il faut les amener à changer d’échelle pour améliorer leur impact environnemental et sociétal. La diversité des approches des projets que nous soutenons, de leurs thématiques d’action et de leurs zones géographiques, constitue un terreau idéal pour une démarche réflexive, avec un prisme large.

Concrètement, quelle forme prend-il ?  

C. D. : Il ne s’agit pas de faire de la recherche fondamentale, mais de servir l’action, l’efficacité et l’envol des projets existants et futurs. L’enjeu est de tirer toutes les leçons des succès et des bonnes pratiques observées, mais aussi des écueils rencontrés, toujours inspirants, pour les diffuser aux acteurs du secteur. Dans leur structuration même, les projets du FFEM comportent historiquement une part d’évaluation systématisée, avec des critères questionnant le sens des actions soutenues de leur définition à leur réalisation. La capitalisation s’appuie sur ces premiers éléments de bilan mais la démarche nous fait regarder au-delà, centrant la réflexion sur les enseignements pour les réflexions et interventions à venir. Elle met les projets en perspective les uns avec les autres dans une logique de « grappes », soit par thématique, soit par territoire, et peut se faire à différentes échelles.

L’enjeu est de tirer toutes les leçons des succès et des bonnes pratiques observées, mais aussi des écueils rencontrés, toujours inspirants, pour les diffuser aux acteurs du secteur.

Que traduit la création de votre poste pour le FFEM ?

C. D. : Le FFEM a fait de l’évaluation capitalisation un axe stratégique majeur pour ces prochaines années, en se donnant les moyens pour ce faire. Plusieurs grands chantiers nous attendent : centraliser et diffuser l’information des projets en évitant l’atomisation des données, mettre en place des outils de pilotage affinés pour mieux évaluer les projets, renforcer le lien entre l’instruction des projets et leur suivi-évaluation. Nous travaillons actuellement à cela dans une démarche partenariale accrue avec les acteurs de terrain et les autres institutions. Cette année, l’agenda international nous offrira des canaux importants pour valoriser et diffuser ces travaux.