INNOVER POUR UNE GESTION DURABLE DES DÉCHETS PLASTIQUES SUR LES ÎLES DE KERKENNAH EN TUNISIE
La Méditerranée, l'une des mers les plus polluées au monde, présente des niveaux records de concentration de microplastiques et de macroplastiques. L’archipel de Kerkennah, en Tunisie fait face à un défi majeur avec plus de 600 tonnes de déchets rejetées en mer chaque année, principalement par les pêcheurs. Le projet Plast'ile, porté par l'ONG SMILO, propose une approche globale et novatrice pour faire face à cette situation. Il vise à accompagner le site pilote de Kerkennah à mettre en place une stratégie de réduction de la pollution plastique au travers notamment d’actions préventives telles que des ateliers de sensibilisation et la recherche de nouveaux matériaux alternatifs aux plastiques, ainsi qu’une gestion durable des déchets plastiques, en s’appuyant sur une solution technique innovante, une machine de pyrolyse low-tech unique, la Chrysalis 40, labellisée Solar Impulse.
Son approche inclusive rassemble les acteurs publics, privés et de la société civile dans une gouvernance participative pour une gestion concertée des déchets plastiques. Au-delà de son impact local, le projet aspire à servir d'exemple reproductible pour d'autres territoires insulaires confrontés à la pollution plastique.
REPENSER L'USAGE DE PLASTIQUE ET LA GESTION DES DÉCHETS EN FAVEUR DE L’ENVIRONNEMENT AU COSTA RICA
Le Costa Rica, en tant que plus gros importateur de plastiques en Amérique centrale, est confronté à une importante quantité de déchets plastiques, dont une partie se retrouve dans la nature. Pour répondre à cette problématique, un projet ambitieux, soutenu par le FFEM, est mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en partenariat avec le Gouvernement du Costa Rica, le secteur privé et la société civile.
L'objectif principal de ce projet est de réduire à la source la pollution plastique, en mettant l'accent sur des actions préventives et des mesures visant à limiter la production et l'utilisation de plastiques. Grâce à une approche collaborative et multi-acteurs, le projet vise à développer des stratégies efficaces, à renforcer les réglementations et à sensibiliser la population pour promouvoir des pratiques durables et une économie circulaire. En agissant ainsi, le Costa Rica aspire à devenir un exemple inspirant pour la région en matière de réduction de la pollution plastique.
MIEUX CONNAÎTRE LA POLLUTION PLASTIQUE ET ENCOURAGER L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE DANS L’OCÉAN INDIEN
Au cours des 50 dernières années, la production et la consommation de plastiques ont connu une croissance exponentielle, entraînant une pollution dramatique de l'environnement marin, y compris dans l'océan Indien, hotspot de biodiversité mondiale. Chaque année, entre 8 et 15 millions de tonnes de plastiques sont déversées dans les océans, et les conséquences sur la biodiversité marine, la chaîne alimentaire et la santé humaine restent mal comprises.
Pour lutter contre la prolifération des plastiques, la Commission de l’Océan Indien (COI), avec le soutien du FFEM et de l’AFD, a signé le projet ExPLOI (Expédition Plastique Océan Indien) en juillet 2021. ExPLOI met en œuvre des actions concrètes pour sensibiliser et mobiliser les parties prenantes en promouvant des pratiques durables et responsables de gestion des plastiques. Une des finalités essentielles d'ExPLOI est de contribuer au développement d'une économie circulaire régionalisée dans le sud-ouest de l'Océan Indien, en déployant une filière de traitement des déchets plastiques au niveau régional et en favorisant la création d'emplois verts. Le projet vise également à améliorer le cadre de vie des populations en réduisant la pollution plastique. Un aspect clé du projet ExPLOI réside dans la création d'une base de données sur la pollution plastique, partagée entre les États membres de la COI. Cette base de données renforce le cadre de gouvernance en matière de gestion des déchets plastiques en permettant une surveillance accrue et une mise en réseau des stations d'observation à long terme. De plus, le projet soutient le développement de pratiques et d'innovations vertueuses, encourageant l'adoption de technologies propres et l'amélioration des politiques publiques pour une gestion des déchets plus efficace.
RENFORCER LE CONTRÔLE, LA REDUCTION ET LA GESTION RATIONNELLE DES DECHETS PLASTIQUES AU CAP VERT ET AU SENEGAL
En accord avec les principes de la Convention de Bâle, un nouveau projet vient renforcer cette dynamique. Il s’agit d’assurer une meilleure protection de la santé humaine et de l'environnement contre les effets néfastes des déchets plastiques, au Cap-Vert et au Sénégal, et ultérieurement dans les pays d'Afrique de l'Ouest. L'objectif est de renforcer leurs capacités en matière de contrôle, de réduction et de gestion rationnelle des déchets plastiques.
Ce projet, dont le financement par le FFEM devrait être signé prochainement, s'étendra sur une durée de trois ans et bénéficiera d'un financement de 2 millions d'euros. Il sera mis en œuvre par le Secrétariat des Conventions de Bâle, Rotterdam et Stockholm (BRS).
Ces initiatives témoignent de l'engagement continu du FFEM et des parties prenantes internationales pour lutter contre la pollution plastique dans le monde. Ils s'inscrivent dans une approche globale visant à prévenir la pollution plastique à la source, promouvoir des pratiques durables et favoriser une économie circulaire. En mettant l'accent sur le changement de pratiques tant du côté des producteurs que des consommateurs, ces actions visent à réduire la production et l'utilisation de plastiques non durables. En promouvant des solutions innovantes et durables, elles mettent en avant l'importance de la sensibilisation, de la collaboration entre les acteurs publics, privés et de la société civile, ainsi que de l'adoption de mesures concrètes pour lutter contre la pollution plastique.