Le Parc national de Kibale abrite la plus forte densité de primates au monde, ainsi que des espèces emblématiques comme le chimpanzé et l’éléphant de forêt et de savane. Cette zone forestière a subi un braconnage intense des éléphants pour le commerce de l’ivoire, l’expulsion des populations locales pour la création du parc, et l’expansion des monocultures de thé. Ces éléments font pression sur les écosystèmes et alimentent des conflits homme-faune, par ailleurs renforcés par l’augmentation de 300 % de la densité de population autour du parc en 30 ans. L’utilisation d’intrants chimiques dans la production de thé à proximité du parc menace quant à elle la santé des populations, mais aussi celle des primates : 25 % des chimpanzés de la zone présentent désormais des malformations faciales ou des perturbations des cycles reproducteurs des femelles.
Pour rétablir l’équilibre bouleversé dans et autour du parc, le FFEM soutient le projet pilote FoFauPopU. En promouvant un développement agricole durable et une gouvernance concertée de la zone, le projet vise à réduire les conflits entre la faune sauvage et les communautés riveraines.
Le projet s’articule autour de quatre composantes :
- Renforcer la gouvernance collective des communautés riveraines de Sebitoli et des institutions impliquées.
- Réduire les conflits et nuisances entre les hommes et la faune, et améliorer la santé humaine et animale.
- Développer et valoriser des activités propices à une conservation collaborative, par la promotion de l’agriculture biologique, du commerce équitable et de cultures alternatives.
- Coordonner les parties prenantes, gérer le projet et diffuser les résultats.
- Amélioration de la sécurité alimentaire et du bien-être des populations et des petits producteurs locaux.
- Protection de la faune sauvage dans le Parc national de Kibale.
- Préservation de la forêt et des ressources en eau.
Ce projet innove par son approche globale et intégrée, qui vise à traiter à la racine les causes de la dégradation des écosystèmes et des conflits homme-faune. Il promeut la concertation pérenne des gouvernances territoriales locales et des filières agricoles, par exemple en combinant deux types de filières, pour l’export d’une part et pour l’alimentation locale d’autre part. Enfin, l’articulation entre la recherche et l’action encouragée dans le projet permet de mesurer et d’évaluer rigoureusement les impacts, en vue de capitaliser sur les réussites du projet.
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