Le Gran Chaco est un vaste espace géographique, partagé entre le nord de l’Argentine, le sud-est de la Bolivie, le nord-ouest du Paraguay et le sud-est du Brésil. Il constitue le deuxième espace boisé après l’Amazonie. Symbole de la dimension régionale le projet se centre sur le bassin versant intermédiaire du fleuve Pilcomayo, à cheval sur les 3 pays. Les forêts sèches succèdent aux savanes et aux zones humides, créées par les divagations du fleuve. La richesse faunistique et floristique de cet ensemble de milieux est reconnue sur le plan international. On y compte de nombreuses espèces, dont certaines sont endémiques : le jaguar, le pécari du Chaco, le tapir, les tatous, une sous-espèce de guanaco, plusieurs centaines d’espèces d’oiseaux.
D’une grande diversité sociale, le Chaco compte de nombreux groupes autochtones, des communautés rurales, de grands propriétaires terriens et les villes grandissent sans toutefois gommer le fort caractère rural de cet espace.
Les pressions exercées par les activités économiques de caractère « extractif » menacent les ressources (terres, forêts, eaux).
L’exploitation de gisements d’hydrocarbures, le développement d’une agriculture de plus en plus intensive, l’ouverture de vastes prairies dans la forêt constituent autant d’agressions dommageables à la fois sur l’environnement que d’un point de vue socioéconomique. Ce modèle de développement dégrade les ressources d’une façon non pérenne, mettant en péril la population et les activités qu’elles génèrent.
Le projet est structuré autour de 4 composantes :
- Promouvoir la création d’une zone régionale de développement durable et de conservation, dans le bassin versant intermédiaire du Pilcomayo ;
- Contribuer à la réduction des processus de dégradation des forêts et des terres par la réalisation d’opérations pilote de développement économique local ;
- Diffuser et valoriser les résultats et les expériences du projet à l’échelle du Gran Chaco ;
- Contribuer aux connaissances et informations relatives aux processus de déforestation et de dégradation des forêts, dans l’optique de présenter des projets REDD+ selon les orientations politiques nationales.
Les résultats et impacts portent à la fois sur le plan environnemental, social, institutionnel et économique, pour démontrer le caractère global du développement durable :
- Préserver la biodiversité dans le bassin versant intermédiaire du Pilcomayo.
- Mettre en place d’un ensemble de sites et couloirs écologiques entre les 3 pays.
- Instaurer une Charte Régionale de Développement Durable et de Conservation.
- Pérenniser les sources de financement des actions de développement économique local et des actions de gestion rationnelle des forêts par la mobilisation de fonds (finance carbone).
- Améliorer des conditions de vie des populations locales.
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résumés d’évaluationspublié en Novembre 2021