Les efforts déployés par le Kenya pour préserver son exceptionnelle faune sauvage se heurtent à une perte et une fragmentation importantes des habitats naturels en dehors des aires protégées, ainsi qu’à une augmentation des conflits homme-faune. Ce constat avait mené depuis les années 2000 à la création de zones protégées complémentaires et non étatiques appelées conservancies, dont la gestion est communautaire.
En appuyant la principale institution de conservation communautaire du pays, la Northern Rangelands Trust, le FFEM entend rétablir la connectivité écologique entre l’écosystème forestier de Marsabit au nord, le parc national Meru et les aires protégées au centre, en restaurant notamment les corridors historiques de migration des grands mammifères comme les éléphants et les rhinocéros noirs. Pour cela, le modèle de conservancies communautaire sera développé et renforcé.
Le projet est divisé en cinq composantes :
- Assurer la continuité écologique et la protection des corridors de migration historiques de la faune entre Marsabit et Meru-Samburu-Laikipia.
- Protéger la faune sauvage et réduire les conflits homme-faune.
- Restaurer des habitats dégradés et gérer de manière durable les ressources naturelles.
- Améliorer les conditions de vie des populations et réduire les conflits entre les communautés.
- Appuyer le renforcement des capacités de coordination et de gestion de la Northern Rangelands Trust.
- Renforcement des capacités institutionnelles et financières de trois conservancies autour de Marsabit
- Création de quatre nouvelles conservancies entre le Parc national de Meru, la réserve de Shaba et le marais de Lorian
- Renforcement du rôle des femmes dans la gouvernance des conservancies
- Amélioration des connaissances du fonctionnement du marais de Lorian
- Création de nouvelles infrastructures de base (santé, éducation) pour les sept conservancies appuyées par le projet
- Développement économique des communautés des sept conservancies et amélioration de leur résilience
- Sécurisation des corridors écologiques entre Marsabit et Meru, notamment contre le braconnage
Dans le modèle des conservancies appuyé par le FFEM dans ce projet, les communautés sont les principaux acteurs de la conservation. Le développement local est corrélé à la préservation de la biodiversité, ce qui contribue à réduire les conflits homme-faune et à améliorer durablement les conditions de vie des populations. Cette innovation sociale et de gouvernance intègre une approche par l’écosystème qui remédie à l’isolement des aires protégées et sécurise dans leur ensemble les territoires vitaux des espèces. Déjà testée par le FFEM en Namibie, elle est reproductible dans d’autres pays. Un projet similaire est en cours d’instruction pour le Mozambique.
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Actualités
ProjectSupporting community conservation to reconcile local development and biodiversity conservation in northern Kenya
Publié le 15 Mai 2024 -
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