Depuis 1998, les autorités camerounaises souhaitent attirer les investissements privés dans le secteur électrique. La concession du réseau national est attribuée à un exploitant privé depuis 2001 (Eneo Cameroun depuis 2014). Parallèlement, l’État camerounais a créé l’Agence d’électrification rurale (AER) pour appuyer les opérateurs privés, communaux ou associatifs intéressés par le secteur de l’électrification rurale, et un fonds d’énergie rurale (FER) pour les accompagner financièrement. Pourtant, faute de cadre incitatif, aucun exploitant privé ne s’est aventuré dans le sous-secteur de l’électrification rurale ou de la petite production indépendante à base d’énergie renouvelable (EnR). En soutenant le projet développé par IED-Invest, le FFEM participe au déverrouillage de la filière des petits producteurs indépendants d’électricité (PIE) dans le pays.
Le projet se divise en trois composantes :
- Réaliser les ouvrages nécessaires (petite centrale hydraulique et réseau électrique associé) à la création de la première unité de production indépendante d’électricité à partir d’énergie renouvelable au Cameroun (1,4 MW hydroélectrique).
- Créer des modèles de PIE réplicables pour de futurs projets en zone rurale au Cameroun portés, par un investisseur du secteur privé dans le cadre réglementaire existant.
- Renforcer les impacts sociaux du projet, par la diffusion d’équipements efficaces et économes en électricité permettant des activités sociales et/ou génératrices de revenus, grâce à des mesures d’accompagnement des ménages à faible revenu.
- Approvisionnement en électricité d’origine renouvelable de 40 000 habitants en zone rurale
- Réduction des émissions de carbone de 3 200 tonnes la première année et 8 500 la dernière année du contrat d’exploitation (20 ans)
- 11,9 M€ de bénéfices en 20 ans d’exploitation, soit environ le double du coût d’investissement du projet
- Création de plus de 20 000 jours de travail pendant le chantier de réalisation des infrastructures
- Création d’une dizaine de postes d’agents sur site, d’un poste d’ingénieur et d’un poste de gestionnaire à Yaoundé durant la phase d’exploitation
Ce projet s’inscrit dans la droite ligne de la dynamique initiée par les autorités publiques du Cameroun. Il est le premier à concrétiser la volonté politique affichée après la promulgation de la loi de 1998, qui encourage l’investissement privé vers les infrastructures électriques à partir d’une énergie renouvelable. Il initie donc une nouvelle dynamique économique durable et renforce l’indépendance énergétique du pays. Le projet permet aux autorités et aux institutions spécialisées (ARSEL, AER) d’acquérir une première expérience en déverrouillant la filière des PIE.
La centrale hydroélectrique a vocation à être répliquée ailleurs et envoie un signal fort aux développeurs camerounais, prouvant l’intérêt et la viabilité de ce modèle durable.

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