La pollution des océans par les déchets plastiques est un défi global pour l’environnement mondial qui touche tous les océans. Les impacts sont multiples, sur l’environnement, la santé mais également sur les activités économiques (tourisme, transport, pêche) ou récréatives. En outre, il n’existe pas d’accord ou de traité international pour lutter contre la pollution plastique. Par ailleurs, Il existe des fortes disparités entre les États membres de la COI concernant le niveau d’exigence et de contrôle découlant des réglementations nationales relatives aux déchets.
La COI est une organisation intergouvernementale regroupant les Comores, Madagascar, la France, Maurice et les Seychelles. Créée en 1984, la COI a son siège à Maurice. Elle met en oeuvre, avec l’aide de ses partenaires financiers, de nombreux projets dans les domaines du développement durable, de la santé, de la biodiversité, du changement climatique, etc.
La finalité du projet ExPLOI est de lutter contre la pollution marine causée par le rejet non contrôlé de déchets plastiques et de contribuer au développement d’une économie circulaire régionalisée dans le sud-ouest de l’Océan Indien. Il vise spécifiquement la réalisation de l’axe n°3 du Plan d’Action de la COI sur la gestion des déchets, à savoir la création d’un environnement privilégié pour le développement i) de la recherche, ii) de l’éducation et de l’innovation en matière de réduction du rejet des déchets plastiques en mer et iii) de mise en place d'une politique concertée de valorisation des déchets plastiques dans une approche d’économie circulaire à l’échelle régionale.
Le projet à travers ses 3 composantes vise à :
- améliorer les connaissances scientifiques sur la pollution plastique dans l’Océan Indien, sensibiliser les Autorités et les populations aux enjeux liés à la préservation de l’environnement marin et contribuer à la réduction de la pollution plastique et à la protection des écosystèmes marins;
- encourager l’innovation et la diffusion de technologies propres tout en incitant les États membres de la COI à améliorer leurs politiques publiques en intégrant la hiérarchisation des modes de gestion des déchets;
- contribuer au déploiement d’une filière de traitement des déchets plastiques au niveau régional et à la création d’emplois verts;
- contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations grâce à une diminution de la pollution des plastiques;
- pérenniser le cadre de gouvernance en matière de gestion des déchets plastiques via la création d’une base de données sur la pollution plastique, partagée entre les États membres de la COI qu’ils pourront alimenter au-delà du projet grâce à un renforcement concret de leurs capacités de surveillance et une mise en réseau de leurs stations d’observation.
Le projet soutenu par le FFEM est particulièrement innovant pour la région. En effet, en se basant sur l’interdisciplinarité, il tend à démontrer que la recherche scientifique et la sensibilisation sont tout aussi nécessaires pour changer les comportements que la mobilisation des moyens de production et des acteurs économiques. La collaboration d’acteurs variés (administrations, entreprises publiques/privées, ONG, écoles, artistes, etc.) autour d’un enjeu commun est également novateur.
En outre, les activités mises en œuvre pour sensibiliser, notamment avec une approche des enjeux écologiques marins sous l’angle sanitaire, démontrent aussi l’aspect nouveau et exemplaire de ce programme. Au même titre que la mise en place inédite dans la région de plateformes expérimentales pour l’invention de procédés industriels ayant vocation à participer à l’essor local de la recherche et développement.
-
sur la même région
évaluationpublié en Novembre 2021guide méthodologiqueoutils techniquespublié en Mai 2012