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Conservation au nord Kenya (Marsabit)
Projet


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Date de début du projet
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État
Achevé
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Date de fin du projet estimée
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Date de financement du projet
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Durée du financement
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5 ans
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Type de programme
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FFEM
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Montant du financement global
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12642000 €
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Montant du financement FFEM
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1500000 €
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Institution(s) membre(s) porteuse(s) du projet
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AFD
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Pays et Région
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Kenya
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Type de Financement
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subvention
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Partenaires
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AFD, Etat du Kenya, NRT, TNC
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Bénéficiaires
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Northern Rangelands Company Limited (NRCL)
Le projet vise à améliorer la conservation de la biodiversité et la gestion des ressources naturelles dans le nord Kenya. Il se concentre sur la protection de la forêt de Marsabit qui rend des services environnementaux majeurs, dont la fourniture d’eau et met en place parallèlement des réserves communautaires autour de la forêt pour favoriser une meilleure gestion des ressources naturelles locales (faune, eau, bois, énergie et pâturages) dans le cadre d’une gouvernance partagée.
Contexte
La forêt de Marsabit s’étend sur 11.000 ha dans le nord du Kenya sur une série de cônes volcaniques. La forte dépendance des communautés locales aux ressources naturelles et la rareté de celles-ci sont à l’origine de tensions ethniques récurrentes dans la zone.
La biodiversité locale est encore relativement riche et comprend des espèces animales et végétales menacées à l’échelle nationale et internationale. En raison de son isolement, cette région est restée jusqu’à présent hors des principaux circuits touristiques du Kenya.
La forêt de Marsabit et les écosystèmes péri-forestiers de moyenne et basse altitude sont écologiquement interdépendants. Il existe des migrations locales d’espèces animales (éléphants, Zèbres de Grevy, oiseaux) entre les plaines et la forêt en fonction des saisons.
Ces écosystèmes et la forêt de Marsabit rendent de nombreux services écologiques aux communautés locales. La forêt est à l’origine de nombreux cours d’eau temporaires qui approvisionnent la ville de Marsabit (50.000 habitants) et rechargent les nappes phréatiques des plaines dont dépend le bétail des pasteurs. En outre elle attenue l’aridité locale du climat et fournit des produits aux communautés : bois de chauffe, plantes médicinales, sources permanentes et zones de pâturage en saison sèche.
Classée Réserve Forestière en 1932 puis intégrée dans une Réserve Nationale en 1948 (dont les limites ont été modifiées plusieurs fois), la forêt de Marsabit est gérée par le Service Kenyan de la Faune (Kenya Wildife Service) et par le Service Forestier Kenyan (Kenya Forest Service).
Descriptif
Le projet s’articule autour de six composantes :
- Amélioration du cadre politique et légal : élaboration de lignes directrices pour la mise en œuvre de la nouvelle loi sur la faune sauvage, la clarification du statut juridique de la zone, l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de gestion pour le parc et la réserve, la mise en place de trois réserves communautaires à l’ouest du parc, et enfin l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de développement touristique et d’un plan de gestion de la ressource en eau.
- Conservation des écosystèmes : développement des infrastructures et équipements du parc, le renforcement des capacités du personnel de gestion du parc et le développement des activités de recherche et mise en place d’un système de monitoring environnemental de la zone.
- Gestion des ressources naturelles : mise en place et le suivi des instances de gouvernance des trois réserves communautaires, l’appui au système de monitoring environnemental et social de toutes les réserves communautaires du nord Kenya et le développement de modèle de gestion durable des ressources naturelles (eau, bois et pâturage) dans les trois réserves communautaires.
- Maintien de la connectivité : les principales activités prévues sont la gestion des points d’eau dans les plaines pour permettre l’accès à la faune sauvage migratrice et le renforcement de la sécurité dans les plaines (notamment lutte anti braconnage).
- Paiement des services environnementaux : développement du tourisme dans la zone et le paiement de la ressource en eau.
- Faciliter les effets de levier du projet : mise en œuvre des activités pour créer des synergies avec les autres projets opérant dans la zone et pour catalyser des activités restés en suspens et en rapport avec le projet (par exemple le plan de développement de la ville de Marsabit, la réponse à la demande énergétique de la ville).
Impacts
- Gestion durable des ressources naturelles de la zone, une amélioration de la conservation de la biodiversité et une amélioration des conditions socio-économiques des communautés locales.
- Protéger les parties clés de la forêt (même si leur taille est relativement réduite) et contribuer à l’atténuation des émissions de gaz à effets de serre.
- La forêt constitue une escale importante pour les oiseaux migrateurs paléarctiques. Sa protection garanti le maintien de cette voie migratoire.
- Protéger les services écosystémiques fournis par le mont Marsabit. Des dizaines de milliers de personnes dépendent de ces ressources et si, l’approvisionnement en eau venait à manquer (ce qui serait le cas si la forêt n’était pas protégée), des dizaines de milliers de réfugiés environnementaux devraient quitter la ville de Marsabit.