La Colombie, l’Équateur et le Pérou représentent 10 % de la production mondiale de cacao. La production de ce dernier est un savoir-faire ancestral des populations autochtones de la région. C’est aussi une source importante de revenus, en particulier pour les populations rurales, notamment du fait de l’augmentation de la production engendrée par une forte demande des marchés internationaux ces dernières années. Toutefois, l’expansion des terres agricoles menace particulièrement les écosystèmes forestiers des trois pays.
Face à ce constat, l’objectif des porteurs du projet est d’encourager la culture de cacao en agroforesterie, durable, basée sur un modèle économique rentable et intégrée à une chaîne de valeur fonctionnelle, afin d’éviter la progression de la déforestation. Le FFEM s’engage aux côtés de ces acteurs qui veulent allier préservation des écosystèmes et développement local.
Ce projet repose sur quatre composantes :
- Développer une vision intégrée d’exploitation, via des systèmes agroforestiers de cacaoculture, pour inclure autant les enjeux de production que de restauration des sols et de conservation des paysages.
- Renforcer les infrastructures et les compétences des producteurs et de leurs organisations sur l’ensemble de la chaîne de valeur du cacao, de la production à la commercialisation finale.
- Créer et mettre en place des instruments pour l’analyse d’impact et la surveillance des paysages productifs dans la zone d’influence du projet avec la participation des communautés
- Capitaliser les expériences et les leçons apprises sur les pratiques agricoles durables et sur la conservation de la biodiversité et des écosystèmes forestiers.
- Formation aux processus post-récolte d’employés de trois organisations de producteurs, et renforcement des infrastructures de traitement post-récolte
- Certification bio ou équitable de 445 hectares et 460 hectares de nouvelles plantations en agroforesterie
- Augmentation du revenu des producteurs et définition claire, par les organisations, du marché auquel elles peuvent prétendre
- Amélioration de la santé physico-chimique des sols
- Élaboration de méthodologies adaptées, systématisées et partagées de récupération des sols
- Gestion par les organisations de la surveillance de l’usage des sols et de la déforestation
- Réalisation de matériels technico-scientifiques et/ou de communication
Avec l’appui du FFEM, ce projet propose une démonstration innovante de la valeur et de l’efficacité des solutions intégrées au niveau territorial, articulant à la fois chaîne de valeur durable et conservation des écosystèmes, dans une optique de protection des forêts et des sols.
En outre, en s’appuyant sur des échanges régionaux de savoir-faire et de compétences par le biais d’un partenariat public-privé, cette initiative est exemplaire : elle participera à la diffusion et à l’appropriation d’expertises existantes trop peu valorisées, et à la capitalisation d’expériences intéressantes.
Par ailleurs, la gestion par les organisations locales de leur propre système de contrôle de déforestation et de suivi grâce à des systèmes d’information géographique (SIG) et des outils publics s’avère particulièrement novatrice à cette échelle de structures.
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