Petit pays lusophone d’Afrique de l’Ouest, la Guinée-Bissau abrite une biodiversité exceptionnelle, avec la deuxième plus grande étendue de mangroves d’Afrique, la couverture forestière la mieux préservée en Afrique de l’Ouest, ainsi que des zones humides d’importance mondiale, qui constituent des sites d’hivernage majeurs pour les oiseaux migrateurs.
L’archipel des Bijagos (réserve de biosphère de l’UNESCO) est un joyau naturel et culturel qui inclut le plus important site de nidification des tortues marines d’Afrique occidentale et centrale et une population unique au monde d’hippopotames marins.
La Guinée-Bissau a mis en place un Système National d’Aires Protégées (SNAP) qui représente 26% du territoire national et est géré par l’Institut pour la Biodiversité et les Aires Protégées (IBAP). La Fondation BioGuiné, un fonds fiduciaire de conservation, existe depuis 2011. BioGuiné ambitionne d’être un instrument de financement durable et pérenne pour la conservation de la biodiversité en Guinée-Bissau. Son rôle, en ligne avec la Convention sur la Diversité Biologique et la Stratégie Nationale pour la Conservation de la Biodiversité, est de catalyser des actions stratégiques en faveur de la conservation et de l'utilisation durable de la biodiversité en vue d'un développement durable. Ses bénéficiaires sont en premier lieu l‘IBAP, avec lequel elle a renouvelé un accord et ses partenaires, notamment les ONG et les communautés locales.
Le projet comporte deux composantes interdépendantes et une troisième pour valoriser les résultats et les évaluer :
- Soutenir les opérations de la Fondation BioGuiné (FBG) via une opération pilote d’octroi de subventions en appui à l’aire marine protégée (AMP) d’Orango et l’AMP communautaire d’Urok, toutes deux situées dans l’archipel des Bijagos ;
- Capitaliser le fonds de dotation de la Fondation ;
- Suivre et évaluer de l’opération pilote d’octroi de subventions.
Le financement du FFEM est essentiel pour renforcer la viabilité financière des efforts de conservation de la biodiversité du pays. Elle se traduit par une contribution à la dotation de la FBG, préalable à la mise en place d’un flux de revenus pérennes destinés à la conservation de la biodiversité, et par le financement de projets dans le cadre d’une opération pilote d’octroi de subventions, au bénéfice d’une variété d’acteurs (IBAP, ONG, communautés) et d’activités diverses (surveillance, projets com-munautaires, mobilisation de ressources additionnelles, etc.).
Le projet entend renforcer et contribuer à structurer un fonds fiduciaire de conservation national, dont l’objet sera d’assurer un financement pérenne pour la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles uniques de Guinée Bissau. Cette initiative garantit un soutien financier continu pour les aires protégées et promeut le développement durable local au bénéfice des communautés. En capitalisant ce fonds environnemental, on observe les avancées significatives en matière de conservation et de développement local réalisées au cours des dernières décennies. De plus, cette approche pourrait influencer positivement les futures stratégies de développement du gouvernement en matière de gestion des ressources naturelles. L'utilisation de fonds fiduciaires existants et la mise en place d'actions pilotes pour accorder des subventions sont des éléments clés de l'opérationnalisation de ce projet, qui vont optimiser les coûts de fonctionnement et renforcer la crédibilité du fonds dans sa recherche de financements.
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Signature1,4 million d’euros pour le financement durable de la gestion des aires marines protégées de Guinée-Bissau
Publié le 07 Août 2017 -
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