Le Costa Rica est le plus gros importateur de plastiques d’Amérique centrale. Ces plastiques (ou objets en plastique) sont destinés à la consommation locale, la transformation et l’exportation. Le ministère de l’Environnement estime que 25 % des déchets plastiques finissent dans les milieux naturels, ce qui représente 40 000 tonnes par an. Dans ce contexte, les gouvernements municipaux ont élaboré des plans de gestion, mais la législation est très peu appliquée.
Ainsi, l’objectif du projet soutenu par le FFEM est de réduire concrètement l’empreinte plastique et l’impact des déchets plastiques sur l’environnement. Comment ? En intégrant notamment les meilleures technologies disponibles, les meilleures pratiques environnementales et la responsabilité élargie des producteurs dans une économie verte et circulaire génératrice de nouveaux emplois.
Le projet repose sur deux composantes :
- Établir une base de référence concernant la consommation de plastiques pour développer des actions clés sur l’accès à l’information, l’évaluation des externalités et les réglementations aux niveaux local et national.
- Développer des « modèles commerciaux » pour des approches innovantes en se basant sur la mise en œuvre de deux programmes pilotes :
- le déploiement de projets de réduction/substitution de l’utilisation des plastiques par les « grands utilisateurs de la distribution » ;
- l’optimisation de la collecte, la ségrégation, le traitement, la valorisation, le recyclage des déchets pour faciliter les processus ultérieurs dans la chaîne commerciale.
- Établir l’inventaire national des déchets plastiques et de sa gestion.
- Développer la mesure de l’empreinte plastique au niveau du pays.
- Évaluer des externalités économiques, environnementales et sociales sur la consommation et la gestion des plastiques.
- Sensibiliser la société et des acteurs aux principes de la responsabilité élargie des producteurs dans la gestion des déchets plastiques.
- Élaborer d’une réglementation de responsabilité dans les déchets plastiques.
- Intégrer les entreprises générant le plus de déchets plastiques pour participer à un modèle d’économie circulaire vertueux.
Le projet soutenu par le FFEM se révèle innovant car il mène des actions concrètes pour réduire l’empreinte plastique. Sa proposition pragmatique implique la participation de tous les secteurs, public et privé, de la société civile et des consommateurs. Il sollicite aussi et surtout les entreprises responsables de la mise sur le marché de 80 % des matières plastiques à s’engager activement au développement d’une stratégie nationale de communication en matière de réduction de l’empreinte plastique. Ces entreprises collaboreront également pour générer une proposition consensuelle de réglementations techniques et juridiques acceptables et compatibles avec leurs activités. Le but est aussi d’accroître la recherche scientifique et d’améliorer la capacité technologique des secteurs industriels sur place en encourageant l’innovation et en augmentant le budget de la R&D sur le recyclage et la réutilisation.
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