L’aire de conservation de Chimanimani regroupe une réserve nationale à fort endémisme végétal et une zone tampon riche en forêts. Les deux milieux sont soumis à une forte pression anthropique, notamment due à l’orpaillage, au braconnage et au défrichement illégal. Depuis plusieurs années, la fondation MICAIA appuie les activités d’inventaires menées par la réserve, et valorise la biodiversité auprès des populations locales via l’écotourisme et la structuration d’une filière miel. La gestion de la réserve nationale sera à terme déléguée à une entité en cours de création : le Chimanimani Trust.
Le projet soutenu par le FFEM vise une gestion durable de l’aire de conservation. Au niveau de la réserve nationale, il appuie la conservation et la valorisation du patrimoine naturel et culturel. Au niveau de la zone tampon, il favorise une meilleure gestion des ressources naturelles pour améliorer les conditions socioéconomiques des populations.
Le projet est divisé en quatre composantes :
- Améliorer la connaissance et la protection du patrimoine naturel et culturel de l’aire de conservation.
- Renforcer les droits fonciers des communautés locales, préalables à une meilleure gestion des terres et des ressources naturelles.
- Professionnaliser la filière miel et développer deux autres filières de produits issus de la biodiversité.
- Sécuriser le financement durable de l’aire grâce à un dispositif de paiements pour services écosystémiques et à un site pilote de compensation de la biodiversité.
- Amélioration de l’état de la biodiversité et des services écosystémiques rendus par l’aire de conservation
- Sécurisation foncière des communautés locales vivant en périphérie de l’aire de conservation
- Augmentation des revenus des communautés locales issus de l’exploitation durable des produits de la biodiversité
- Mise en place d’un système de financement pérenne de l’aire de conservation, opérationnel à la fin du projet
Ce projet vise à développer des partenariats de longue durée pour la gestion d’une aire de conservation nationale. Pour la première fois au Mozambique, un processus pour déléguer la gestion d’une réserve nationale se fera au bénéfice d’une fondation nationale, le Chimanimani Trust, contribuant à renforcer la société civile dans le pays.
Si la structuration de filières de produits issus de la biodiversité en périphérie d’aires protégées n’est pas nouvelle en Afrique, la filière miel développée à Chimanimani est l’une des seules à générer des revenus significatifs pour les communautés.
La sécurisation foncière et l’élaboration de plans de développement durable de terroirs témoignent, enfin, d’une approche intégrée innovante et exemplaire, reproductible en périphérie de nombreuses aires protégées dans le pays.
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