Le PPI constitue aujourd’hui le seul outil de la coopération française finançant directement les OSC de pays du Sud pour des actions spécifiques de conservation.
Par ce biais, le programme contribue à améliorer la gouvernance des processus de conservation et dispose ainsi d’une importante reconnaissance dans le milieu africain de la conservation.
Depuis 17 ans, le PPI a financé 215 projets (à travers 19 appels à projets) portés par 164 OSC dans 33 pays (dont 28 en Afrique centrale et de l’Ouest, ainsi qu’à Madagascar et au Mozambique). Au total, 7,8 M€ de subventions du FFEM ont été directement versées aux OSC (soit une moyenne de 650 k€/an). Le montant moyen accordé est de 35 K€ par subvention.
Des initiatives locales pour préserver la biodiversité et lutter contre le dérèglement climatique par le biais de financements inférieurs à 50 000 euros au bénéfice des ONG, autour de 8 thématiques prioritaires :
- Sauvegarde des espèces menacées
- Lutte anti-braconnage
- Résolution des conflits hommes-animaux
- Conservation des écosystèmes
- Création-gestion d'aires protégées
- Valorisation durables des ressources naturelles et développement socio-économique
- Lutte contre les changements climatiques
- Éducation environnementale
Ressources utiles
- 437 110 ha d’aires protégées créées
- 52 plans d’aménagement ou de gestion d’aires protégées développés
- 74 inventaires et protocoles de suivi d’espèces élaborés
- 11 espèces de mammifères emblématiques dont la sauvegarde a été améliorée (grands singes, éléphants, mammifères marins…)
- 3 unités de compostage créées : 3 000 tonnes de déchets ménagers recyclés par an et 7 600 tCO₂eq évitées en 2016, l’équivalent des émissions d’un village français de plus de 1 000 habitants !
- Plus de 70 OSC accompagnées sur le volet renforcement de capacités
- 75 projets de création de filières de commercialisation de produits naturels
- 77 % des OSC partenaires toujours en activité depuis la réalisation de leur projet PPI
Un soutien sur mesure aux ONG
En dépit de contextes institutionnels et financiers difficiles, plus de 70 OSC ont été accompagnées et renforcées. Certaines sont progressivement devenues des acteurs majeurs au sein de leurs pays respectifs : elles participent aujourd’hui à des commissions nationales, mènent des actions de plaidoyer auprès des responsables politiques, partagent leur expertise, etc.
Le PPI a également permis la naissance de réseaux et d’alliances entre acteurs d’un même secteur ou d’une même région. Ces partenariats se sont parfois créés à l’international, aboutissant à la création de belles synergies entre acteurs de la société civile du Nord et du Sud.
Les projets éligibles au financement du PPI présentent des activités génératrices de revenus qui bénéficient directement aux populations locales et à leur développement socio-économique.
L'écotourisme, le développement de filières commerciales liées à l’exploitation durable de produits naturels ou encore de l’artisanat contribuent à créer des emplois rémunérés destinés aux communautés locales leur garantissant dès lors une plus grande autonomie : écoguide, garde, apiculteur, éleveur, gestionnaire de coopérative, etc.
Ces activités viennent parfois se substituer aux pratiques néfastes qui menacent les écosystèmes et les ressources naturelles, telles que le braconnage, la déforestation et la surexploitation. Les impacts économiques ainsi obtenus sont indispensables pour pérenniser les actions de responsabilisation des populations locales vis-à-vis de leur environnement et de développement durable entreprises lors des projets PPI.
Cette nouvelle phase intitulée PPI5 poursuit les actions du PPI pour renforcer l’influence de la société civile et des collectivités décentralisées en Afrique de l’Ouest et centrale, en matière de conservation de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique à travers des solutions fondées sur la nature.
En partenariat avec le Comité français de l’UICN et l’UICN-PACO, elle consistera à mettre en oeuvre et gérer des projets de conservation et de lutte contre les dérèglements climatiques en développant
des solutions fondées sur la nature initiées par les OSC et à renforcer les capacités techniques, organisationnelles, institutionnelles des OSC.
Le programme est financé sur 3 ans avec une contribution de 3 millions d’euros du FFEM. De nouveaux partenaires seront associés à ce PPI5, en particulier le CEPF (Critical Ecosystem Partnership
Fund), le Comité néerlandais de l’UICN et la Fondation MAVA.