Protéger les petites îles sentinelles de Méditerranée et de Macaronésie (CAIPM)

Le bassin méditerranéen-macaronésien abrite une biodiversité terrestre et marine exceptionnelle, particulièrement présente sur les 15 000 îles qui le composent. Ces écosystèmes insulaires sont uniques, de haut intérêt biogéographique, souvent rares, menacés ou en voie d’extinction sur le proche continent. Cela est encore plus frappant sur les petites îles ou îlots ayant une surface terrestre inférieure à 1000ha. Refuges actuels de biodiversité et gardiens de l’histoire écologique de ces espaces, les petites îles constituent des sentinelles des effets des changements globaux de long terme.

Géographiquement et biologiquement, la Macaronésie (qui couvre les îles et archipels au sud-ouest de l’Europe et au nord-ouest de l’Afrique) et la Méditerranée partagent de nombreuses similarités, les grands groupes taxonomiques abondants y sont similaires.

• Évaluer le rôle écologique des petites îles méditerranéennes et Macaronésiennes en tant que refuges de biodiversité et sentinelles des changements globaux.
• Appuyer des actions de gestion et de restauration dans les petites îles pilotes et évaluer les impacts des opérations passées.
• Renforcer l’Initiative PIM et valoriser l’importance écologique des petites îles de Méditerranée et de Macaronésie à l’échelle nationale et internationale.

Par une double approche « science-to-policy » et « science-to-management », le projet va produire et structurer les données scientifiques relatives aux PIM et PIMA pour nourrir un plaidoyer scientifiquement robuste en faveur de leur préservation et à promouvoir des modes de gestion et des activités de restauration des écosystèmes efficaces. Le projet CAIPIM s’appuiera sur les acteurs locaux de la gestion et sur des organismes de recherche renommés aux niveaux national et international.

Sur le plan thématique, l’Initiative PIM et l’intérêt qu’elle porte aux petites îles est précurseur en Méditerranée et à l’origine d’un réseau d’acteurs unique en son genre. Son approche, misant sur une coopération entre institutions publiques, société civile et monde de la recherche, est là encore particulièrement innovant.

Sur le plan scientifique, le projet CAIPIM contribue de manière significative à la connaissance des petites îles, et en particulier des petites îles continentales, en permettant des points de comparaison multiples grâce à son approche multiscalaire et en intégrant les petites îles de Macaronésie afin d’inscrire cette comparaison multiscalaire à l’échelle du hotspot méditerranéen-macaronésien, fruit d’un processus de co-évolution entre l’histoire de l’activité humaine et le développement de ses paysages, de sa faune et de sa flore.

L’innovation du projet CAIPIM réside également dans sa transdisciplinarité qui combine sciences naturalistes et sciences sociales, mobilisant également les principes de la science participative. Le projet CAIPIM s’inscrit ainsi dans une démarche de long-terme visant à autonomiser les acteurs de la gestion des petites îles à travers d’une part l’élaboration de protocoles de suivi simples, réplicables, et utilisables directement par les gestionnaires et d’autre part le renforcement de leurs capacités et le partage d’expérience.