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Coraux
Depuis 2020, le FFEM soutient la fondation Sulubaaï pour restaurer les récifs coralliens dans la baie de Shark Fin, sur l’île de Palawan, aux Philippines, aux côtés des populations et villages riverains. Palawan est classée première des dix points chauds de la biodiversité des récifs coralliens mondiale : elle est la zone à la fois la plus riche et la plus menacée de la planète. LeMonde vient de publier un reportage sur le projet.

Située dans le triangle de corail – zone récifale la plus riche au monde – Palawan dispose d’un écosystème marin unique, abritant plusieurs centaines d’espèces de coraux. Mais des décennies de cultures sur brûlis, de surpêche et de pratiques de pêche destructrices et illégales ont détruit la structure du récif. Ces pressions ont non seulement entraîné un déclin de la diversité récifale mais aussi un déclin de la production halieutique qui en dépend. C’est donc aussi la sécurité alimentaire des populations qui est en jeu dans cette zone.

En quelques années, la Fondation privée Sulubaaï Environmental Foundation (SEF) a mis en place des techniques innovantes de restauration des récifs et a d’ores et déjà atteint des résultats probants. En 2018, l’île de Pangatalan de l’archipel de Palawan a reçu le premier label « petite île durable SMILO » pour son exemplarité.

Après l’acquisition et la restauration de l’environnement terrestre de l’île de Pangatalan, la SEF a créé une aire marine protégée dans la Shark Fin Bay, où elle met notamment en œuvre une technique de restauration locale innovante : les prothèses Sulu-Reef. Ces supports de recolonisation naturelle très efficaces permettent la culture de boutures de coraux et la création de nouveaux habitats.

La SEF allie également ces activités de restauration à des actions de préservation communautaire des milieux, d’éducation et de partage des connaissances. La baie de Shark Fin est le terrain d’une expérience participative appelée « l’Académie de la mer », où trois villages riverains sont doté d’une aire marine protégée, les villageois apprenant eux-mêmes à restaurer le corail.

L’enjeu est de trouver la bonne formule pour un modèle économique et écologique réplicable autant que possible : d’abord dans la baie, où Frédéric Tardieu - Président de la fondation - ambitionne de créer dix aires marines participatives d’ici à 2025. Et au-delà, dans le reste de Palawan. Et qui sait, du Triangle de corail.

Extrait de l’article LeMonde