Pêche durable dans la Zone Transfrontalière de Conservation du Bas-Zambèze (Pro Nature)

En Afrique Australe, les écosystèmes naturels fournissent des services essentiels aux populations (ressources en eau, fertilité des sols, sécurité alimentaire…). Les aires protégées et espaces riches en faune prisés des touristes sont également un vecteur d’activités économiques et d’emplois. Depuis 2020, Conservation International y promeut une approche basée sur les accords de conservation. Ceux-ci lient une série d’acteurs (bailleurs, entreprises, gouvernement en fonction des contextes) à des com-munautés selon un contrat qui vise à inciter les communautés à la conservation et à la gestion durable des ressources natu-relles, favorisant ainsi le développement d’entreprises communautaires respectueuses de l’environnement, dites « pro-nature ». Le FFEM soutient en particulier le développement d’un système de cogestion transfrontalière de la pêche durable dans la zone de conservation du Bas-Zambèze, située entre la Zambie et le Zimbabwe.

Les activités de pêche durable financées par le FFEM se déclinent ainsi :

• Promotion du plan transfrontalier de cogestion des pêches.
• Appui aux scouts communautaires pour la mise en œuvre du plan.
• Mise en place d’accords de conservation et de mesures incitatives.
• Renforcement de la transparence et de la coopération.
• Renforcement des structures communautaires.
• Soutien aux entreprises locales.
• Partage des connaissances et renforcement des capacités.
• Suivi régulier et gestion adaptative.

• Restaurer et protéger la diversité des espèces piscicoles dans le Bas-Zambèze et maintenir leur abondance.
• Établir un modèle de cogestion de la pêche fondé sur des incitations pour les communautés et les opérateurs touristiques.
• Soutenir la diversification des activités de subsistance des communautés locales dépendant actuellement de la pêche.
• Créer des opportunités d’emploi dans les secteurs du tourisme et de la conservation de la nature.
• Augmenter les capacités de résilience aux changements climatiques d’au moins 15 000 personnes.

L’approche par les accords de conservation est innovante car elle vise à générer une synergie entre développement socio-économique et conservation d’espaces protégés. Le projet répond en cela à de nombreuses recommandations internationales qui encouragent les démarches territoriales systémiques. Les outils de suivi et de reporting devront aussi innover et intégrer de nouveaux critères pour mesurer précisément si l’équilibre gagnant/gagnant entre bien-être des populations locales et biodiver-sité s'avère effectif. 
L’exemplarité de cette approche a déjà fait ses preuves en Equateur, au Cambodge, au Pérou, en Chine et au Venezuela, mais l’adapter à différents contextes, notamment pour la pêche en eaux douces, qui plus est sur un bassin transfrontalier, reste un défi.