Le Parc national des monts Rwenzori, les légendaires Monts de la Lune, jouxte côté ougandais, la région des Virunga. Inscrit depuis 1994 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, il abrite une biodiversité unique et fournit des services environnementaux à près d’un million de personnes dans la région.
Un projet innovant qui réconcilie la préservation de l’environnement et le développement
Le projet qui sera mis en œuvre par le WWF (le WWF-France en association avec le bureau national du WWF Ouganda) est cofinancé par le FFEM à hauteur de 700 000 euros et par l’Union européenne pour 1,3 million d’euros.
M. Xavier Sticker, Ambassadeur délégué à l’environnement, a présidé la cérémonie de signature de la convention entre le FFEM représenté par M. François-Xavier Duporge et le WWF représenté par M. Philippe Germa, en présence de Mme Maria Mutagamba, Ministre du tourisme, de la faune et du patrimoine d’Ouganda, de Mme Nimisha Madhvani, Ambassadrice d’Ouganda en France et déléguée permanente à l’UNESCO et de M. Aggrey Rwetsiba de l’Agence ougandaise de la faune sauvage.
M. Xavier Sticker, Ambassadeur délégué à l’environnement souligne l’approche novatrice de ce nouveau projet qui implique le secteur privé, promeut des instruments de financement durable pour la préservation de la biodiversité (écotourisme et dispositif de paiement pour services environnementaux) et génère des revenus additionnels pour le Parc national des monts Rwenzori et les communautés locales, tout en réduisant la pression sur les ressources naturelles.
Cette initiative est parfaitement en ligne avec les engagements internationaux de la France, en particulier envers la Convention sur la diversité biologique (CBD) et ses objectifs Aichi
Mme Maria Mutagamba, Ministre du tourisme, de la faune et du patrimoine d’Ouganda, salue le soutien du gouvernement français et du WWF :
Nous partageons les mêmes objectifs : préserver la valeur exceptionnelle de cette région, utiliser de manière durable ses ressources naturelles et réconcilier la préservation et le développement. Les communautés locales doivent être aidées de manière à éviter la multiplication des emprises, motivées par des stratégies de survie, dans les montagnes et les Parcs, et ce en changeant les pratiques agricoles et en développant des activités davantage génératrices de revenus
En tant que site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce projet pilote bénéficiera d’une visibilité internationale accrue, favorisant la diffusion de bonnes pratiques de financement durable de la biodiversité.
Mettre en relation les sociétés privées et les agriculteurs pour protéger les écosystèmes de Ruwenzori
Le secteur privé qui dépend des ressources en eau fournies par les monts Ruwenzori a un rôle clé dans la préservation de cet écosystème unique. Philippe Germa, directeur général du WWF France, indique que :
Le WWF et ses partenaires interviendront auprès des sociétés privées, notamment celles qui sont concernées, afin qu’elles soutiennent le projet pilote de paiement pour services environnementaux (PES) ainsi que le Parc national des monts Ruwenzori.
Les sociétés privées financeront le PES dont bénéficieront les agriculteurs qui seront ainsi « récompensés » en échange d’amélioration de leurs pratiques d’utilisation des terres dans la zone amont du bassin versant.
A propos du Parc national des Monts Rwenzori
Les monts Rwenzori sont le site d’une grande variété de paysages et hébergent de nombreuses espèces dont des chimpanzés. Le massif fournit en outre des services écosystémiques essentiels, tels que l’alimentation en eau, à deux millions de personnes ainsi qu’à de nombreuses entreprises. Avec ses paysages diversifiés, le Parc national des monts Rwenzori est une destination touristique unique mais cependant relativement peu connue, ainsi qu’un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
En dépit de ce caractère unique, les services rendus par ses écosystèmes sont menacés par la pression démographique et l’érosion qui entraînent la dégradation des nappes phréatiques et la sédimentation des rivières. Le projet entend générer des sources de financement à long terme pour le RMNP et les communautés locales, en augmentant les revenus du tourisme et en encourageant la participation du secteur privé dans le cadre d’un projet pilote de paiement pour services environnementaux (PES). Le but du PES est d’améliorer la qualité des eaux des rivières Mubuku et Nyamwamba, qui rencontrent des problèmes de sédimentation.