En Amérique latine, la destruction de la forêt amazonienne a été guidée par la volonté d’augmenter les surfaces de terres exploitables depuis les années 90. Cette déforestation est un enjeu complexe et crucial, tant à l'aune du réchauffement climatique, qu'en termes de biodiversité. Elle a engendré un appauvrissement des sols, une destruction de la biodiversité et une baisse des revenus des producteurs sans précédent. Le projet de régénération des cacaoyères par l’agroécologie mené par Kaoka revalorise la culture d’un cacao d’excellence, produit de manière durable, sans déforestation, et économiquement viable.
Le FFEM soutient la collaboration de ce partenariat inédit avec l’entreprise Kaoka, Alliance Bioversity CIAT (Centre international d’agriculture tropicale), World Agroforestry (ICRAF) et l’ONG Conservation International pour la conservation et la régénération des écosystèmes et la promotion de l’agroécologie au sein de filières cacao au Pérou, en Colombie et en Équateur. Dans cette coopération, chaque partenaire, spécialiste reconnu dans son domaine, va apporter ses compétences spécifiques et son expertise.
La mise en place de zones d’exploitation agricole durables en Colombie, en Equateur et au Pérou dans la filière du cacao est une démonstration exemplaire de ce qu’il est possible de mettre en œuvre aux niveaux provincial, national, régional et international, notamment parce qu’elle est reproductible. Autre volet important du projet : les communautés sont partie prenante de ce projet qui répond directement aux schémas socio-économiques existant dans la région, ce qui garantit son acceptation sociale et culturelle. Anaëlle Cado, Chargée de projets Forêts et Agriculture durable au FFEM
Véritable démarche exemplaire d’une coopération public-privé, le projet constitue un laboratoire d’expérimentation qui vise à être dupliqué pour contribuer à protéger les écosystèmes forestiers uniques et les réservoirs de carbone essentiels au ralentissement du dérèglement climatique.
De plus, ce projet s’inscrit en pleine cohérence avec la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI) qui a pour objectif de mettre fin à l’importation de produits forestiers ou agricoles contribuant à la déforestation, dont le cacao fait partie.