Renforcer le développement d’un réseau électrique innovant et durable en zone rurale (Nanoé)

Projet

Recharge Ambohimena — Nicolas Saincy, Nanoé

Date de début du projet: 8 juin 2021

État
En cours
Date de fin du projet estimée: 30 juin 2027
Date de financement du projet: 1 décembre 2020
Durée du financement: 6 ans
Type de programme: FFEM
Montant du financement global: 9100000 €
Montant du financement FFEM: 2400000 €
Institution(s) membre(s) porteuse(s) du projet: AFD, Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche
Pays et Région: Madagascar
Type de Financement: Subvention
Partenaires: ADEME, UE, Nanoé, PIC2, Veolia
Bénéficiaires: Nanoé

À Madagascar, faute de service énergétique efficace, une majorité des habitants n’a pas accès à l’électricité. Pour remédier aux conséquences économiques, sociales et environnementales, le projet Nanoé soutenu par le FFEM vise à déployer à l’échelle un modèle novateur de nano-réseaux dans des régions rurales.

Contexte

Actuellement et alors que la population devrait doubler d’ici 2050, plus de 20 millions de Malgaches sur 28 millions d’habitants vivent sans électricité. La plupart d’entre eux dépend entièrement des méthodes « traditionnelles » pour s’éclairer : feu de bois, bougies, lampes à pétrole, lampes torches. En outre, les moins de 35 ans – plus de deux tiers de la population – sont en majorité sans emploi stable et ont peu de moyens. Dans ce contexte, l’accès à l’électricité d’origine renouvelable à bas coût est une nécessité économique, sociale et environnementale.

Soutenu par le FFEM, le projet de l’entreprise franco-malgache Nanoé a pour but de renforcer le développement d’un modèle innovant d’électrification latérale, rendu possible grâce aux énergies renouvelables et aux nouvelles technologies de l’information.

Descriptif

Le projet repose sur quatre composantes :

Consolider le modèle d’électrification latérale pour préparer son passage à l’échelle d’un point de vue technologique, organisationnel et institutionnel.
Déployer progressivement de nouvelles plateformes d’électrification latérale, structurer les filières entrepreneuriales, construire des nanoréseaux (systèmes solaires collectifs intelligents) et raccorder les abonnés.
Réaliser un ensemble d’expérimentations technologiques et sociales à petite échelle en marge du déploiement phasé du modèle pour lui permettre, à terme, d’augmenter son impact économique et social.
Analyser et partager les résultats du programme et préparer ses phases ultérieures.

Résultats et impacts attendus

Déployer 6 000 nanoréseaux supplémentaires dans 8 districts ruraux des 4 régions du nord de Madagascar.
Ouvrir 6 nouvelles plateformes d’électrification latérale au service des nano-entrepreneurs des 8 districts.
Former et accompagner 270 jeunes nano-entrepreneurs ruraux.
Raccorder 40 000 abonnés, dont plus de 2 000 commerçants, et de 1 000 points d’éclairage public à un service électrique de base abordable et durable.
Mettre en place des solutions de microfinancement opérationnelles pour les nano-entrepreneurs

Caractère innovant et exemplarité

Le programme, soutenu par le FFEM et d’autres partenaires français, est porteur de nombreuses innovations. En effet, le projet de smart grids – qui combine les technologies du numérique et de l’électricité – offre une nouvelle approche progressive et flexible, en créant des nano-réseaux dans des villages isolés, grâce à l’interconnexion des kits solaires individuels. De plus, les innovations mises en place visent à organiser une industrie horizontale de services ruraux autour d’une communauté d’entrepreneurs indépendants, formés dans le cadre du projet. La mise en service de ces nano-réseaux constitue le service de base, avec une évolutivité possible vers d’autres services pour les entrepreneurs. Sur le plan financier, le projet tend à ouvrir un nouveau champ d’action à la microfinance dans le secteur de la construction de mini-infrastructures décentralisées au plus près des besoins du terrain.