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Les projets de l'Initiative Mangroves

Le FFEM appuie plusieurs projets qui se déploient dans toutes les régions du monde (Asie, Afrique et Amérique centrale). Ces projets ont des objectifs convergents et de nombreux points communs : restauration, suivi, éducation, développement d’activités économiques en lien avec la valorisation de la mangrove, appui aux politiques publiques.
PHILIPPINES
ÉQUIPE PROJET
CHEF DE PROJET
> Maria Josella (Jocel) PANGILINAN
Conservation International
mpangilinan@conservation.org
> Enrique NUNEZ
Directeur exécutif de Conservation International Philippines
enunez@conservation.org
COSTA RICA & BÉNIN
« Restauration, conservation et gestion durable des mangroves du Costa Rica et du Bénin face au changement climatique ». Le projet vise à accroître l’atténuation et l’adaptation au changement climatique des zones humides côtières du Costa Rica et du Bénin en restaurant des mangroves et en favorisant leur gestion durable. Il mise sur le transfert de technologies et de compétences développées au Mexique, vers le Costa Rica et le Bénin pour une restauration de sites pilotes de mangroves, à répliquer ensuite à grande échelle. Le processus de coopération cherche à renforcer la mise en œuvre de politiques publiques costariciennes « Carbone bleu social ».
SITES DU PROJET & MODALITÉS DE RESTAURATION PRÉVUES
Site de Térraba-Sierpe
La mangrove est menacée par le développement agricole (riziculture, plantations de palmier à huile et de teck, élevage, pollutions diffuses par l’utilisation intensive d’intrants par l’agriculture) et par la sédimentation issue de l’érosion des bassins versants. La mortalité des palétuviers favorise la colonisation par une fougère envahissante originaire du Costa Rica, la Negra Forra (Acrostrichum aureum).
Restauration :
Cette plante ne supportant pas l’immersion dans l’eau de mer, la technique proposée consistera à inonder les plaines, par l’ouverture de canaux en fonction de la microtopographie. La recolonisation par les palétuviers se fera ensuite soit en ensemençant la plaine de propagules de palétuviers, soit en transplantant des plants de palétuviers issus de pépinières qui seront installées à côté des sites en restauration.

Site de Chomes, Puntarenas
La zone de mangroves, des plus sensibles, ont été fortement déboisées pour l’urbanisation, pour la production de sel et des projets de mariculture (crevettes), également par la récolte d’écorces de mangrove pour la tannerie. Aujourd’hui, l’expansion continue de la frontière agricole (production de canne à sucre) et les pollutions agricoles liées à l’usage d’intrant dans le bassin versant constituent, avec les pollutions marines, les principales menaces.
Restauration :
Le projet procèdera à la restauration hydraulique de casiers d’élevage de crevettes, puis à la reforestation communautaire de ces espaces ; différentes espèces de palétuviers et modalités de plantations seront étudiées.

Site de Cuajiniquil
Dans cette région du Pacifique nord, les mangroves sont isolées en massifs atteignant rarement plus de 20 ha chacun. A l’échelle du Costa Rica, la structure de ces écosystèmes est considérée comme unique. Historiquement, c’est la production de sel qui est la principale cause de déforestation des mangroves du site. Aujourd’hui, seule l’urbanisation limitée autour de Cuajiniquil semble menacer les mangroves.
Restauration :
L’ancienne saline à restaurer présente une superficie de 7 ha environ. L’analyse de la microtopographie permettra d’identifier le réseau de canaux à construire pour la restauration du fonctionnement hydraulique de la zone. Cette restauration hydraulique assurera la reprise de l’écoulement naturel des eaux, ce qui aura pour conséquence la dilution des sels et la restauration de l’oxygène dans les sols, variables qui semblent, aujourd’hui, être les principaux facteurs ayant limités la régénération naturelle de cette ancienne saline.

Bénin : sites de Ouidah et de Grand Popo (delta du fleuve Mono)
Au Bénin, entre 1980 et 2006, un quart des mangroves ont disparu. L’essentiel des mangroves côtières du delta du fleuve Mono, incluses dans le périmètre des sites RAMSAR, sont situées sur les deux communes d’Ouidah et de Grand-Popo. Ces communes regroupent de nombreux villages côtiers dont les activités sont essentiellement tournées vers l’exploitation des ressources naturelles de la mangrove. Dans les villages lacustres de la commune de Ouidah, la production de sel constitue la principale, et parfois l’unique, source de revenu des habitants, ce qui entraîne une forte pression sur la mangrove. De nombreuses zones à proximité de ces villages ont ainsi été totalement déboisées.

ÉQUIPE PROJET
CHEF DE PROJET
> Alejandra MONGE
Fondation Corcovado
alejandra@corcovadofoundation.org
> CLAUDIA MARICUSA AGRAZ HERNANDEZ
Professeur titulaire – Institut EPOMEX – Laboratoire des zones humides côtières (qualité de l’eau, émission de gaz, productivité et sols)
clmagraz@uacam.mx
> Ebénézer HOUNDJINOU, ONG CORDE (Coordination pour la Recherche et le Développement de l´Environnement)
Agence Béninoise de l’Environnement
ebenezer@neotropica.org
AFRIQUE DE L'OUEST
« Suivi des risques côtiers et solutions douces au Bénin, Sénégal et Togo ». Le projet combine un renforcement ciblé des compétences des acteurs clés de la gestion des risques littoraux, avec des activités démonstratives de terrains de mise en place de solutions douces de protection des côtes, sur des sites pilotes, tout en valorisant l’expertise française. Le projet s’inscrit dans le cadre du programme régional WACA (West Africa Coastal Areas) d’assistance technique au développement durable du littoral d’Afrique de l’Ouest, visant la lutte contre l’érosion et les inondations côtières (financé par la Banque mondiale).
SUIVI DES RISQUES CÔTIERS ET SOLUTIONS DOUCES AU BÉNIN, SÉNÉGAL ET TOGO
Composantes
1. Appui au fonctionnement de la MOLOA, de ses partenaires et renforcement de ses moyens (non financée par le FFEM)
2. Production de données relatives à la compréhension des risques littoraux et renforcement des compétences de la MOLOA, de ses partenaires et des organes de gouvernance
3. Echange d’expérience et actions pilotes pour l’adaptation et la réduction des risques côtiers (méthodes douces)
4. Communication, capitalisation et échanges scientifiques
Actions pilotes
BÉNIN
> Solutions douces pour l’adaptation aux risques littoraux sur le secteur de l’embouchure du fleuve Mono (Grand Popo) ;
SÉNÉGAL
> Solutions douces pour l’adaptation aux risques littoraux sur le secteur de l’embouchure du fleuve Sénégal : AMP de Saint-Louis et village de Pilote Barre ;
> Mise en place d’un ouvrage de protection léger contre l’érosion côtière et boisement de 6 ha au niveau de l’AMP de Sangomar ;
> Assistance pour le retrait stratégique du quartier des pêcheurs de la ville de Bargny, menacé par l’érosion ;
TOGO
> Mise en œuvre d’un panel de solutions douces pour la prévention contre les risques littoraux entre les villages d’Agbodrafo et de Gbodjomé
Impacts attendus
> Connaissances renforcées du littoral ouest africain, des pressions qu’il subit et des réponses apportés pour l’adaptation aux risques côtiers face aux changements climatiques, et diffusés aux acteurs des littoraux ouest africains.
> Capacités des acteurs (AMP, collectivités et acteurs locaux) renforcées pour contribuer aux mesures de prévention et d’observation des risques côtiers et du littoral
> Test de “solutions douces” d’adaptation aux risques littoraux, ayant vocation à être répliquées sur d’autres sites littoraux, sont appuyées par l’expertise française dans le domaine.
ÉQUIPE PROJET
CHEF DE PROJET
> Moussa SALL : Centre de suivi écologique (Sénégal)
> Issa SAKHO
Maître de Conférences à l’UFR Sciences et Technologies de l’Université de Thiès, Sénégal
> Dieudonné ADJOUSSI
Université de Lomé, Togo
Les actualités de l'Initiative Mangroves
Fin du projet aux Philippines : des résultats concrets mais parfois mitigés
Publié le 15 février 2023

Solutions douces dans l’AMP de Saint Louis
Publié le 21 mars 2022
