Consolider et étendre les aires protégées en concertation avec les communautés locales et indiennes

Le système guatémaltèque d’aires protégées (SIGAP) couvre 32 % de la surface totale du pays, reconnu comme « méga-divers » lors de la Conférence de Nagoya. Les forêts naturelles connaissent toutefois un déclin rapide. 22 groupes ethnolinguistiques d’origine Maya constituent plus de 55 % de la population nationale. Spoliés de leurs terres et de l’accès aux ressources naturelles, ils ont été marginalisés de la gestion du territoire.
Pour remédier à ces spoliations et inverser la tendance, le projet porté par l’ONG Fundaeco s’appuie sur une démarche de co-gestion avec les organisations indiennes et les communautés villageoises de 11 sites du Guatemala. Il a pour ambition de favoriser la conservation et la gestion de ces espaces protégés, tout en contribuant au développement économique et social des populations.

Le projet comprend 5 composantes :

• Renforcer la gouvernance des espaces protégés par la consolidation des instances de gestion territoriale et des capacités de maîtrise d’ouvrage des organisations locales et des municipalités.
• Déployer des actions de gestion, de conservation et de développement économique et social local, promouvoir l’écotourisme, l’aménagement des forêts, les systèmes agro-forestiers durables.
• Instaurer des mécanismes de financement, notamment le montage d’un fonds de soutien aux projets productifs et de conservation des ressources naturelles.
• Assurer le suivi et l’évaluation, la capitalisation et la diffusion des expériences pour alimenter les politiques de conservation.
• Apporter une coordination et un appui technique.

• Préserver la biodiversité et les ressources naturelles des forêts des sites protégés.
• Contribuer au développement économique et social durable, à travers la réduction des conflits sociaux, l’augmentation des revenus des familles et l’écotourisme.

Le projet s’inscrit dans le prolongement d’un programme conduit par Fundaeco avec l’appui du FFEM entre 2004 et 2009, qui a conduit à mettre en place d’un modèle de gestion des aires protégées. Sa singularité tient à l’intégration combinée des aspects écologiques, fonciers, institutionnels, juridiques et économiques. La prise en compte des communautés indiennes dans les aires protégées et la sécurisation de leur situation foncière constituent une autre dimension innovante de cette initiative. Tout comme la durabilité des mécanismes de conservation et la réplicabilité des actions mises en œuvre.