Protéger les zones humides du pourtour méditerranéen

Entre 1990 et 2018, la population des zones humides méditerranéennes a progressé d’un tiers. Dans le même temps, la superficie des zones humides naturelles a fortement diminué, de sorte que 36 % des espèces de cet écosystème sont menacées d’extinction. La situation est aggravée par la surexploitation des eaux de surface et souterraines.

Malgré l’existence de traités internationaux destinés à préserver la biodiversité, notamment dans les zones humides prioritaires, l’engagement des pays méditerranéens en faveur de l’environnement reste fragile et insuffisant. Dans ce contexte, le FFEM appuie l’initiative de La Tour du Valat pour renforcer les capacités et compétences des organisations de la société civile (OSC). La mise en réseaux de ces acteurs émergents de la protection des zones humides dans la région vise à leur donner plus de poids et à augmenter l’impact de leurs actions.

Le projet a quatre composantes :

1. Professionnaliser la société civile en consolidant les capacités des 12 OSC partenaires grâce à des sessions de formation, transferts de connaissances, forums d’échange et micro-projets.
2. Intensifier la participation de la société civile à l’Alliance des zones humides méditerranéennes (AZHM), déployer une plateforme de mutualisation des ressources et un dispositif d’alerte rouge.
3. Perfectionner le suivi et la surveillance de l’état des zones humides, à travers les comptages d’oiseaux et l’implication dans des événements dédiés aux zones humides.
4. Assurer la gestion et la coordination du projet.

• Limitation des répercussions économiques et sociales du changement climatique sur les populations du bassin méditerranéen, soumises à une pression alarmante sur les ressources en eau.
• Préservation et valorisation de la biodiversité des zones humides, avec la consolidation d’un réseau multipays de suivi des oiseaux d’eau et le renforcement des capacités des OSC pour mobiliser plus efficacement les populations locales.

Innovant dans sa méthode et le mode de gouvernance qu’il promeut, ce projet prévoit le renforcement des capacités d’un grand nombre d’OSC dans des pays où elles sont encore émergentes et via leur mise en réseau. Le transfert de compétences Sud-Sud facilite l’appropriation d’expertises existantes mais peu valorisées. La mise en place d’un dispositif d’alerte rouge permet d’informer les ONG internationales de nouvelles menaces ou dégradations. 

En outre, le projet est basé sur un principe de « formation des formateurs » qui garantit la reproductibilié des activités. Au niveau national, les réussites sont reproductibles sur d’autres thèmes connexes aux zones humides, comme la gestion de déchets.