Réduire la contamination par le plomb en renforçant les capacités nationales (PURE EARTH)

La pollution environnementale au plomb est particulièrement alarmante au Bangladesh. Elle atteint notamment des taux records au voisinage des sites de recyclage informel des batteries plomb-acide usagées. Selon une étude de l’Institut national américain des sciences de la santé environnementale (2013), le coût de l’inaction face à ce problème est de près de 16 milliards de dollars.

Le projet soutenu par le FFEM s’inscrit dans un contexte de pression démographique, climatique et migratoire, mais aussi d’opportunités d’essor industriel reposant sur le secteur des batteries. Il vise à développer, avec le gouvernement bangladais, les outils nécessaires à une meilleure gestion des batteries au plomb-acide usagées, réduisant ainsi la pollution au plomb.

Ce projet repose sur 4 composantes

• Mettre à disposition du gouvernement bangladais, des ONG et du secteur privé les outils adéquats, les capacités techniques, les ressources humaines et financières nécessaires à une gestion écologiquement rationnelle des batteries plomb-acide usagées.
• Fournir les outils économiques au gouvernement pour faire évoluer le recyclage des batteries usagées du secteur informel vers l’économie formelle.
• Renforcer la capacité du gouvernement bangladais à concevoir et mettre en œuvre un programme d’identification et d’assainissement de sites prioritaires de recyclage abandonnés et contaminés au plomb.
• Sensibiliser les acteurs aux impacts du plomb sur l’environnement et la santé.

• Réduction de la contamination des sols et des cours d’eau.
• Diminution de l’intoxication du public cible vulnérable (opérateurs et leurs familles, en particulier les enfants et femmes enceintes).
• Introduction de l’économie circulaire et d’un meilleur processus de recyclage.
• Amélioration de la détection et de la prise en charge par les institutions des patients touchés par la pollution au plomb.
• Création de nouveaux emplois et développement d’entrepreneurs (recyclage sécurisé des batteries, assainissement...).
• Réforme des incitations fiscales en faveur d’une meilleure fabrication et du recyclage.

Parce qu’il intervient dans un contexte marqué par d’importantes lacunes en matière d’information et de formation des acteurs publics, privés et civils, ce projet appuyé par le FFEM est particulièrement novateur au Bangladesh. Son approche participative via le groupe consultatif multipartite en est une démonstration. Cofondé en 2020 par Pure Earth, celui-ci est composé de membres du gouvernement et de la société civile qui réfléchissent de concert à la problématique de l’exposition au plomb dans le pays.

Pour améliorer la chaîne d’approvisionnement et pour contrôler la production et le recyclage des batteries, la capacité d’adaptation des outils économiques et des incitations basées sur le marché est également étudiée.

Enfin, des méthodes innovantes sont adoptées, par exemple une méthode low-cost et low-tech pour l’évaluation des sites contaminés au plomb.