Soutenir la CICOS pour une meilleure connaissance de la ressource en eau

Le bassin du fleuve du Congo est central dans le développement économique des 10 pays qui le partagent. Il contribue à la subsistance de 80 millions d’habitants. Deuxième massif forestier tropical au monde, il est un important puits de carbone et abrite 60 % de la biodivesité africaine. Cet écosystème unique est menacé par le changement climatique, la déforestation, l’urbanisation et la forte croissance démographique.

Pour améliorer la gestion de cet écosystème et des ressources naturelles qu’il offre, le FFEM soutient la Commission internationale du Congo (CICOS) dans son projet. Son but :  renforcer les capacités de suivi hydrométéorologique et environnemental, les systèmes d’information sur l’eau aux échelles régonale et nationale, ainsi que leurs applications opérationnelles telles que la navigation, le suivi du changement climatique et la préservation de la biodiversité.

Le projet est divisé en quatre composantes :

• Renforcer les systèmes d’information sur l’eau de la CICOS et son accès par les pays membres.
• Valoriser les systèmes d’information sur l’eau pour les besoins de la navigation, le suivi du changement climatique et la préservation de la biodiversité.
• Améliorer les capacités nationales de gestion des données dans le cadre d’une gouvernance coordonnée de l’information entre les États.
• Assister la maîtrise d’ouvrage ainsi que la gestion administrative et financière du projet.

• Lancement d’une dynamique régionale de développement des systèmes d’information sur l’eau dans les pays membres de la CICOS et dans les bassins transfrontaliers africains.
• Amélioration de la connaissance du fonctionnement hydrique du bassin du Congo et meilleure compréhension de l’impact du changement climatique sur les ressources en eau.
• Élaboration de modèles de prévision de hauteur d’eau pour la navigation fluviale
• Augmentation de la résilience des stations hydrométriques.

Ce projet repose sur une innovation technique : des outils d’altimétrie spatiale améliorés par de nouveaux équipements satellitaires. Grâce à cette technologie, des zones hydrologiques jusqu’alors impossibles à discerner deviennent observables, ce qui permet d’accroître considérablement la couverture du bassin du Congo.

Des innovations méthodologiques sont également mises en œuvre, comme l’étude des modalités de financement des systèmes d’information sur l’eau nationaux, la mise en place de modes de gouvernance intégrés et la promotion du partage transfrontalier des connaissances. Un volet capitalisation facilitera la reproduction de l’approche, susceptible d’intéresser les organismes de bassin en Afrique centrale ou en Afrique de l’Ouest.