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Un rôle d’innovation nécessaire pour nourrir les COP
Le FFEM constitue pour l’AFD un véritable instrument d’innovation. Il observe avec attention les expérimentations menées et les résultats obtenus, comme le souligne Thomas Mélonio, directeur exécutif de l’Innovation, de la Stratégie et de la Recherche.
Entretien avec Thomas Mélonio, directeur exécutif de l’Innovation, de la Stratégie et de la Recherche
« Le FFEM joue un rôle d’exploration en amont des négociations climatiques internationales, en faisant la démonstration de la faisabilité, de l’efficacité et de la viabilité de solutions innovantes. Un certain nombre de technologies et de méthodes aujourd’hui utilisées pour remplir les objectifs climatiques ont été auparavant validées par des projets pilotes financés par le FFEM. Les décideurs ont en effet besoin de preuves de résultats avant de miser sur un nouvel outil.
Prenons l’exemple des énergies renouvelables : les expérimentations menées dans les années 2000 ont montré qu’elles pouvaient être rentables, en plus d’être écologiques, donc qu’elles pouvaient séduire les investisseurs. Il devenait possible de fixer des objectifs qui s’appuient sur leur expansion. Plus récemment, le FFEM a financé des projets qui démontrent que, dans certaines conditions, les crédits carbone fonctionnent. De la même manière, il s’intéresse à ce qui fait le succès d’une aire protégée sur le long terme.
Par ailleurs, le FFEM a identifié et investi plusieurs niches d’innovation qui prendront assurément de l’ampleur ces prochaines années. C’est le cas par exemple des déchets du secteur du numérique. Bien qu’ils soient toujours plus nombreux, ils sont encore dans l’angle mort de la plupart des acteurs du développement international. Les projets financés par le FFEM sur ce thème se multiplient, à l’image du projet WEEECAM, lancé en 2017 a au Cameroun pour le traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Le FFEM a en outre une approche innovante de la prévention et du traitement des déchets plastiques. Ce sujet est souvent traité comme une problématique locale, alors qu’il s’agit d’un défi global, contribuant à la pollution des océans. Il faut donc développer de nouvelles solutions, car celles d’aujourd’hui ne sont pas à la hauteur. »