Le 3 septembre dernier, le prix international Convergences a été décerné au projet WEEECAM, mis en œuvre conjointement par La Guilde et Solidarité Technologique. Les prix Convergences, créés en 2011, récompensent chaque année des partenariats innovants entre entité solidaire et organisation publique et/ou privée à fort impact social et/ou environnemental, des projets constituant une véritable innovation et pouvant être étendus ou reproduits.
Le projet WEEECAM répond à ces critères et en a été récompensé à l’occasion du Forum. « WEEECAM est un projet innovant avec un impact fort pour l’environnement mondial et le développement durable. Il permet, à Yaoundé et Douala, de collecter et traiter des déchets électriques et électroniques, évitant la dispersion de polluants et de composés toxiques, dangereux pour la couche d’ozone et le réchauffement climatique. Il associe les autorités publiques, les acteurs économiques, le tissu associatif et les travailleurs du secteur informel, renforçant le cadre institutionnel existant. Sa capitalisation et sa possible mise en œuvre rapide dans d’autres pays d’Afrique seront aussi deux axes majeurs du projet qui sont essentiels pour la mission du FFEM », souligne Stéphanie Bouziges-Eschmann, Secrétaire générale du FFEM.
« L’expérience accumulée par la Guilde et Solidarité Technologique, grâce à un premier projet pilote, a permis de dresser un constat notable : il est possible de mettre en œuvre des activités de collecte et de traitement des DEEE à la fois viables et soutenables dans le contexte des pays en développement, moyennant des volumes suffisants », explique Olivier Allard, Délégué général de La Guilde.
Les pays en développement sont en effet particulièrement exposés à la problématique des DEEE, concernant notamment des contraintes de gestion de composants toxiques qui les composent : leur croissance économique et démographique rapide, ainsi que les changements sociaux et culturels inhérents entraînent une forte augmentation du flux de déchets. Or ces pays ne disposent bien souvent pas des infrastructures, des technologies et des systèmes de collecte qui permettraient de capter ce flux et de le traiter de manière adéquate.
« Le projet WEEECAM veut mettre en place une activité de collecte et de traitement de grande envergure (5 000 t/an) au sein des deux métropoles du Cameroun : Yaoundé et Douala. Il génèrera des impacts économiques, environnementaux et sociaux conséquents et introduira des innovations dans ce secteur telles qu’un volet de production de crédits carbone ou la recherche de procédés de recyclage adaptés au contexte local », estime Boris de FAUTEREAU, Coordinateur du projet au Cameroun.
Ce projet est né grâce à l’appui financier initial du Fonds français pour l’environnement mondial, suivis par l’ADEME, la Mairie de Paris, le Syctom et le BRGM, des partenaires qui ont montré leur confiance et leur engagement au service de l’environnement.