Jeudi 30 novembre a marqué le coup d'envoi de la 28ème conférence des Parties sur le changement climatique de l’ONU à Dubaï. A cette occasion, retour sur les projets soutenus par le FFEM et sa stratégie intégrée pour relever les défis environnementaux d'aujourd'hui et de demain.

La COP 28 va permettre d'établir un premier bilan mondial des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pris par les États dans l’Accord de Paris en 2015 lors la COP 21 . Seront également discutés l’adaptation aux impacts présents et futurs, les flux financiers et les investissements, la transition énergétique, et la solidarité entre les pays du Nord et les pays du Sud ainsi que l’avancée de la mise en place du fonds dédié aux « pertes et dommages » obtenu l’année dernière à la COP27 en Egypte, par les pays les plus défavorisés.
Réabondé à hauteur de 132 M€ pour la période 2023-2026, le FFEM soutient l’environnement mondial via une approche intégrée des différentes composantes de la crise environnementale. La convergence CLIMAT-BIODIVERSITE-POLLUTION est ainsi au cœur de la stratégie du FFEM.


UNE APPROCHE INTEGREE pour agir simultanément sur les enjeux CLIMAT et BIODIVERSITE
Comme l'indique Stéphanie Bouziges Eischmann, Secrétaire générale du FFEM : " La convergence Climat-Biodiversité-Pollution est essentielle dans le choix des projets que soutient le FFEM. Elle se concrétise par une approche intégrée des différentes composantes de la crise environnementale car le changement climatique, les pollutions, la dégradation des terres et des océans et la perte de biodiversité ont les mêmes racines - les activités anthropiques non durables - et s’alimentent dans une spirale infernale."


DES SOLUTIONS BAS CARBONE REPONDANT AUX BESOINS DES POPULATIONS
L’adaptation et la transition bas carbone des villes et territoires passent par l'élaboration de plans de transition et de solutions innovantes pour décarboner les mix énergétiques et réduire la consommation énergétique par le changement des pratiques dans les sociétés humaines. 

Sachant que près d’une personne sur sept dans le monde n’a pas accès à l’électricité, le FFEM soutient, par exemple, le projet NANOE à Madagascar qui vise à utiliser des nanoréseaux pour développer l’accès au réseau électrique en zone rurale. Au Sénégal, il accompagne l‘éco-construction de logements innovants bas carbone et abordables grâce au projet PHARD. Il soutient aussi l'Office for Climate Education pour l’éducation des élèves du primaire et du secondaire à ces enjeux au Mexique et en Colombie avec, pour horizon, une reproduction à l’échelle mondiale.


DES SOLUTIONS FONDEES SUR LA NATURE POUR L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Les solutions fondées sur la nature (SFN) et la combinaison des solutions vertes et bleues innovantes sont autant d'initiatives soutenues par le FFEM et porteuses d'opportunités pour préserver et restaurer les fonctions des écosystèmes et réduire la vulnérabilité des populations aux risques naturels et climatiques :
Le projet de ceinture verte autour de Guatemala city pour réduire la vulnérabilité des populations et protéger les espaces naturels et le projet de Réserve naturelle urbaine à Santa Fe en Argentine ont fait l'objet d'un ouvrage de capitalisation afin d'évaluer les impacts et d'esquisser 6 recommandations pour les projets à venir de Nature en ville.
Le FFEM accompagne également l’adaptation de l’agriculture au changement climatique par la structuration de filières et territoires agroécologiques durables par exemple en zone aride dans 5 pays d'Afrique, en Inde et au Brésil grâce au projet AVACLIM ou au Liban et en Egypte grâce au projet SUP MED qui vise à préserver les ressources hydriques et à améliorer les revenus des ménages agricoles ruraux.
Pour augmenter la résilience des zones côtières, la mangrove joue un rôle majeur dans l’atténuation et la régulation des impacts du changement climatique. A travers l’Initiative Mangroves, le FFEM souhaite développer les échanges d’expériences entre des projets de protection et de régénération de littoraux à mangroves, capitaliser et valoriser leurs acquis..


LA LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION DES POUMONS DE LA PLANETE
Le projet RÉSERVES VITALES en partenariat avec Conservation International, lancé pendant cette COP 28, vise à contribuer à la préservation de la forêt amazonienne tout en assurant un meilleur bien-être humain par la création, la protection, la gestion et le financement durables d'une nouvelle génération de zones protégées, en tant que réserves vitales, zones riches en carbone « irrécupérable » et biodiversité.
En matière de gestion forestière durable, le FFEM a élaboré avec ses partenaires un ouvrage de capitalisation détaillant 6 recommandations concrètes pour les forêts d’Afrique centrale.

LA PRESERVATION DE LA REGULATION DU CLIMAT PAR LES OCEANS 

Érosion des côtes, augmentation du niveau des mers, acidification des océans, perte de biodiversité et diminution des récifs coralliens… On ne compte plus les effets du changement climatique sur les écosystèmes marins et côtiers. Ainsi, le FFEM soutient la mise en place de projets portant sur la gestion et la restauration des écosystèmes aquatiques.
Le projet PLANKT'ECO en partenariat avec la Fondation Tara Océan et le projet SARGADOM portent une attention particulière au zone de stockage de carbone en haute mer. 
Un guide sur la création et la gestion des aires marines protégées a été publié par le FFEM à partir des expériences de plus de 200 aires marines protégées soutenus dans 50 pays à travers le monde.


L’INNOVATION au cœur de la stratégie du FFEM pour une transition bas carbone juste
Depuis sa création en 1994, le FFEM met l’innovation, qu’elle soit technologique, sociale, organisationnelle ou économique au coeur de son action. Ainsi, le projet SKYSAILS POWER utilise des éoliennes aéroportées pour décarboner l'électricité à Maurice, le projet RODESOL a développé une technologie solaire innovante de dessalement d’eau de mer à Rodrigue et le projet CRYOSOLAR expérimente une solution de chambre froide solaire au Sénégal.

 


La présence du FFEM lors de la COP 28 :

Le mercredi 6 décembre :

  • sur le pavillon France / 9:30 -11:00 AM (GST) : «Construction durable en Méditerranée et en Afrique de l'ouest » (diffusion en direct sur Youtube)
  • sur le pavillon d'Education écologique / 12:15 AM - 1:15 PM(GST): «Contextualisation et mise à l’échelle de l’éducation au changement climatique : de l’Amérique latine au monde»
  • sur le pavillon Francophonie / 5:00 - 6:00 PM (GST) : « Défis et opportunités de l'écoconstruction en Afrique de l'Ouest: retour d'expérience de projets »

Le vendredi 8 décembre :

  • sur le pavillon Trade House / 10h30 -11h30 AM (GST): « Comment le commerce durable et la gestion des déchets peuvent soutenir l’atténuation du changement climatique en luttant contre la pollution plastique »
  • sur le pavillon France / 4:30 - 6:00 PM (GST) :  « Forêts, réserves vitales pour l’humanité : assurer leur protection et gestion inclusive, ainsi qu'un accès aux financements innovants »

Le samedi 09 décembre :  

  • sur le pavillon France / 11:30 AM -1:00 PM (GST) : « Solutions fondées sur la Nature »
  • sur le pavillon UICN / 5:30 PM (GST) : « Solutions fondées sur la Nature à travers le "Programmes Petites Initiatives »

Le dimanche 10 décembre :

  • sur le pavillon France / 4:30 - 6:00 PM (GST):  « Coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples »

Pour suivre les événements en direct sur le Pavillon France, rendez-vous ici 
 

*« BRINGING THE WORLD TOGETHER: « RAPPROCHER LE MONDE»